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La Cératite ravageuse des cultures appelée également la mouche méditerranéenne des fruits ou simplement la mouche des fruits est un ravageur très important des fruits en méditerranée.

La cératite est un ravageur qui attaque plusieurs cultures végétales notamment les agrumes et certaines rosacées, c’est un ravageur très redoutable en méditerranée à cause de ses dégâts qui peuvent aller dans quelques cas jusqu’à la destruction de toute la production (en cas de forte attaque).

La Cératite ravageuse appartienne aux ravageurs les plus importants des fruits, les larves de cette mouche sont eux qui occasionnent les dégâts, du fait qu’elles se nourrissent de la pulpe des fruits et provoquent le pourrissement et la chute prématuré des fruits (le symptôme le plus important).

Dans cet article nous allons présenter la Cératite ravageuse, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.

La Cératite ravageuse des cultures, également connue sous le nom de la mouche méditerranéenne des fruits ou encore la Ceratitis capitata, c’est un ravageur très redouté en production végétale surtout dans les pays méditerranéens à causes des dégâts importants qui peut causer aux cultures sensibles.

Cératite ravageuse

La cératite est une mouche de la famille des Tephritidae, avec une taille d’adulte qui varie entre 4 à 5 mm de long, la couleur de la mouche adulte est jaune à brune avec des marques sombres, ses ailes sont transparentes avec des bandes noires distinctives.

Les larves de la mouche sont eux qui occasionnent de dégâts sur les fruits, elles sont d’une couleur blanchâtre et leur taille peut aller jusqu’à 8 mm de long.

Les attaquent commencent à l’approche de la maturité des fruits, dès qu’ils (les fruits) sont réceptifs (fruits tendres et riches en nutriments).

À la fin de printemps et l’arrivée des conditions climatiques défavorables (de l’hiver), les mouches hivernent sous forme de pupes dans les premiers centimètres de sol, ces derniers donnent les premières mouches (premiers vols) au printemps à l’arrivée des conditions climatiques favorables, et par-là que les cycles de la mouche commencent.

Les mouches vont commencer à pondre dans les fruits à maturité précoce, après l’éclosion des œufs, les larves se nourrissent de la pulpe des fruits tout au long de la durée des stades larvaires, ensuite les larves quittent le fruit pour se transformer en nymphes dans le sol, et par la suite les nymphes donnent les mouches et le cycle recommence.

La reproduction chez les Cératites est ovipare, la Cératite ravageuse à plusieurs générations par an, son cycle dure moins d’un mois en fonction des conditions climatiques (de 15 à 30 jours), c’est un ravageur qui apparait de printemps jusqu’à l’automne.

Les symptômes des attaques de la Cératite ravageuse se présentent sous forme de :

Cératite ravageuse
  • Présence des piqures de la ponte sur les fruits (qui peuvent représenter des points d’entrée de plusieurs pathogènes).
  • Présence des larves blanches de la cératite dans les fruits.
  • Pourrissement des fruits (surtout la partie où se trouvent les larves).
  • Chute prématuré des fruits.
  • Dépérissement de la qualité des fruits (les larves continuent leurs cycles même après la récolte de fruits).

Les conditions favorables à la vie de la Cératite ravageuse sont :

Climat doux à légèrement chaud : Les Cératites préfèrent généralement des conditions climatiques douces, les températures qui varient entre 20 à 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.

NB. Les pupes au sol meurent si les températures descendent au-delà de 2 °C pendant une semaine ou plus.

Humidité élevée : les Cératites préfèrent un climat frais avec une humidité moyenne à moyennement élevée, l’humidité favorise leur survie et elles sont souvent plus actives et se reproduisent davantage lorsque l’humidité relative est moyenne (généralement au printemps, l’été frais et l’automne).

Conditions climatiques stables : surtout au moment des vols, l’absence des vents violents favorise le vol et l’accouplement des Cératites.

Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par les Cératites est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des Cératites), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des Cératites.

Cératite ravageuse

La Cératite ravageuse attaque un grand nombre de cultures, les principales cultures sensibles aux attaques des Cératites sont :

  • Pêcher.
  • Nectarine.
  • Agrumes.
  • Abricotier.
  • Manguier.

Les Cératites peuvent attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre la Cératite ravageuse, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.

Les traitements contre les Cératites sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des Cératites.

Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les Cératites et surtout diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives :

La première technique utilisée est de favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels).

Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de couper ou casser le cycle des Cératites et par conséquent réduire leur population. 

Travail léger de sol : un travail de sol sur les 5 à 10 cm premiers centimètres avant l’arrivée des conditions favorables des mouches va permettre d’éliminer les pupes au sol et par conséquent réduire la population de la mouche dans la parcelle.

Ramassage et la destruction des fruits chutés : il faut nettoyer la parcelle des fruits chutés (à cause des attaques de la cératite ravageuse), il faut les ramasser et les détruire loin de la parcelle afin de réduire la population de la mouche dans les vergers.

Piégeage de masse : Nous pouvons également contrôler la population de la mouche, par l’utilisation des pièges de masses, qui permettent la réduction de la population active de la Cératite ravageuse sur les vergers, nous utilisons généralement les pièges alimentaires, mais nous pouvons également trouver les pièges à phéromones.

Traitements chimiques :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre la Cératite ravageuse (ex. : Lambda-cyhalothrine, Deltaméthrine, Malathion, Fenthion…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Il est recommandé d’utiliser des pièges à phéromones pour surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace.
  • Il existe des matières actives adulticides, larvicides et ovicides.
  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

Méthodes de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

La lutte biologique contre la Cératite ravageuse passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs ou parasitoïdes (Ex. : Opius concolor Szpeligeti, ravageurs des larves de la cératite) ou les lâchers des mâles stériles (des Cératites mâles stériles)…etc.

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