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La phase de la floraison-nouaison des cultures est la période la plus critique dans le cycle des principales cultures végétales, la floraison des cultures est très sensible aux aléas climatiques et particulièrement à la variation de la température.

La floraison des principales cultures végétales se croise avec le début de printemps et c’est une période dont laquelle les épisodes de gels tardifs et des basses températures (chute des températures) peuvent encore survenir.

Chute des températures pendant la floraison

La fleur est un organe sensible, très fragile et qui peut subir des dommages plus que les autres organes de la plante, à cause de sa structure et de sa richesse en eau ou sève pendant la période de gel.

Un épisode des basses températures pendant la floraison des cultures peut réduire le rendement des cultures à zéro (0), d’où l’importance de suivi des conditions climatiques pendant cette phase et d’envisager quelques pratiques et précautions techniques afin d’atténuer l’effet des aléas climatiques sur la culture.

Chaque espèce ou variété végétale a sa propre tolérance aux basses températures, il existe des cultures qui peuvent résister à des températures proches de zéro (0) et d’autres plus sensibles qui peuvent subir des dommages une fois les températures descendent au-dessous de 12 °C.

Dans cet article nous allons présenter les pratiques et précautions qui permettent d’atténuer l’effet des basses températures ou de la chute des températures pendant la floraison des cultures.

L’effet des basses températures ou la chute des températures sur les plantes peut varier d’une espèce de plantes à l’autre, d’une variété à l’autre et d’un organe à l’autre.

Chute des températures pendant la floraison

En ce qui concerne les organes, il existe des organes plus résistants aux basses températures (tels que les organes ligneux) et d’autres très sensibles (tels que les bourgeons et les fleurs).

L’effet de la chute des températures et des basses températures sur les plantes se présente principalement dans deux points essentiels qui sont :

  • La réduction de l’absorption d’eau, des éléments fertilisants par la plante ainsi que la réduction de la circulation de la sève à l’intérieur de la plante.
  • La gelée d’eau ou de la sève à l’intérieur des tissus de la plante et l’éclatement de ces derniers.

L’importance de l’effet de la chute des températures sur les plantes dépend également de plusieurs facteurs, les principaux facteurs qui affectent l’effet de gel sur les plantes sont :

Facteurs liés à la plante :

Rigidité de la structure : la structure des organes et particulièrement la membrane extérieure représente une barrière efficace qui permet l’isolation de l’intérieur des organes des aléas climatiques externes, plus cette structure externe est épaisse plus elle est efficace.

Richesses en eau ou en sève : les dégâts causés par les basses températures ou le gel sont le résultat direct de la gelée de la sève ou de l’eau à l’intérieur des tissus et par conséquent l’éclatement et le mort de ces derniers ainsi que la réduction de la circulation de la sève, de l’absorption d’eau et des éléments nutritifs et par conséquent la réduction de la croissance et le développement des plantes.

Facteurs liés au climat :

Importance de la chute des températures : l’importance de la chute des températures à un effet direct sur l’effet de ce phénomène climatique sur les plantes, une chute légère de la température aura peu ou pas d’effet sur les plantes, par contre une forte chute des températures (proche de zéro ou inferieur) peut avoir des effets graves et irréversibles sur les plantes.

Manière de la survenance : la chute progressive des températures permet aux plantes de se préparer et s’acclimater à ce changement de températures et par conséquent les dégâts ou les dommages peuvent être faibles, par contre une chute brutale des températures qui surprend les plantes aura toujours un effet important sur les plantes.

Durée de la chute des températures : la durée de la chute des températures aura également son impact sur l’importance de l’effet des basses températures sur les plantes, la gelée de la sève à l’intérieur des tissus prend de temps pour se produire ainsi que ce changement de l’état physique de la sève commence par les tissus superficiels avant de passer aux tissus profonds.

Nous pouvons ajouter également l’effet d’Humidité dans la parcelle (climat et sol) : le premier composant de l’écosystème qui s’affecte suite à une baisse des températures est l’eau libre (humidité relative ou humidité de sol), le changement de l’état d’eau dans la parcelle permet la consommation ou la production d’une énergie qui affecte le microclimat :

  • La gelée d’eau permet le dégagement d’une énergie qui augmente partiellement la température de microclimat.
  • La vapeur d’eau résultante de l’évaporation d’eau va se déposer sur les plantes et va constituer une couche protectrice pour ces derniers contre les aléas climatiques.

Ainsi que les sols humides peuvent retenir l’énergie ou la chaleur de jours plus que les sols secs.

La fleur en tant qu’organe très sensible aux basses températures, c’est le premier organe à manifester les symptômes de stress thermique (relatif au froid), l’effet des basses températures sur les fleurs des plantes se présente sous forme de : 

Réduction de la pollinisation : la pollinisation chez la majorité des cultures végétales est entomophile qui se fait grâce à l’activité des insectes dites pollinisateurs, alors les basses températures affectent en premier l’activité de ces derniers et par conséquent la pollinisation des plantes.

Réduction de la croissance et le développement : la maturité des organes reproducteurs mâles et femelles chez les plantes doit suivre un calendrier donné et qui est en relation directe avec l’espèce végétale et les températures, les épisodes des basses températures peuvent désordonnés ce calendrier et par conséquent aura un effet négatif sur pollinisation.

Gel des fleurs et des bourgeons : le gel de la sève et l’éclatement des cellules ou tissus des fleurs ou des bourgeons floraux peut causer l’apparition des anomalies dans le développement des organes reproducteurs et par conséquent aura un effet négatif également sur la viabilité du pollen et la fertilité des fleurs.

La sensibilité de la floraison des cultures végétales à la chute des températures varie d’une espèce à l’autre, cette sensibilité ou tolérance dépend essentiellement à la période de floraison des plantes, les principales cultures végétales sensibles aux basses températures sont :

Cultures de la famille des Solanacées : la floraison de ces cultures est très sensible aux basses températures, même une légère baisse des températures au-dessous de 12°C peut perturber leur floraison.

Olive et Vigne : Les fleurs et bourgeons de ces cultures sont très sensibles également à des températures inférieures à 5°C.

Arbres fruitiers à noyau : Les fleurs et bourgeons de ces cultures qui ont une floraison printanière (elles fleurissent généralement au début du printemps) sont très sensibles à des températures proches ou inférieures à 0°C.

NB. Dans certains cas (floraison précoce ou gelées tardives) les cultures ou espèces cité ci-dessus peuvent faire face aux basses températures.

Chute des températures pendant la floraison

Et finalement nous pouvons citer également les céréales, bien qu’elles soient cultivées en hiver, leur floraison est très sensible à la gelée (températures inferieurs à 0°C).

Afin d’atténuer l’effet des basses températures ou de la chute des températures sur la floraison des cultures et réduire ou éviter carrément les dégâts sur les productions agricoles, il faut prévoir et envisager quelques pratiques et précautions nécessaires avant, pendant et après les épisodes de gel ou des basses températures, les principales techniques sont :

Avant les périodes des basses températures :

Sélection de variétés tardives : premièrement, il faut envisager à semer ou planter les espèces et les variétés de cultures à floraison tardive dans les zones ou régions dont le risques de gels tardifs est important.

Planification de la date de semis ou de plantation : la planification de la date de semis ou plantation est également un élément clé qui permet aux cultures ou plantes de s’échapper aux gels tardifs surtout pendant la floraison-Nouaison, alors il faut que le semis ou la plantation des espèces ou variétés sensibles dans les régions à risque soient tardives le maximum possible.

Surélévation des cultures sensibles : toujours dans les mêmes conditions des zones ou régions à grand risque de gels tardifs, il faut installer les cultures sensibles sur les parcelles les plus exposés au soleil et les moins soumises à l’ombrage, donc il faut surtout éviter les bas-fonds et les parcelles à risque d’ombrage.

Sinon dans les zones normales à faible ou à moyen risque de gels tardifs, il faut néanmoins :

Surveillance météorologique : il faut être très vigilant aux changements imprévus des températures surtout pour les cultures sensibles, et il faut être averti pendant la période de la floraison des prévisions météorologiques, afin de se préparer en cas des épisodes des basses températures prévus.

Préparation à court terme : suite aux informations météorologiques, il faut bien préparer les parcelles ou les cultures sensibles afin de résister à ces phénomènes climatiques.

Alors en cas de la prévision de la chute des températures pendant la floraison des cultures sensibles, il faut :

Gestion de l’humidité à la parcelle : la première technique et la plus répandue en cas de risque des basses températures est de prévoir des irrigations avant la survenance de ce phénomène en cas des sols secs, l’humidité joue un rôle important que ce soit pour :

  • Protection physique des organes de la plantes (bourgeons et fleurs) : l’évaporation de l’eau de la parcelle pendant le jours augmente l’humidité relative de la parcelle, cette humidité se dépose et se cristallise sur les organes de la plante et représente une couche protectrice de ces derniers contre l’agressivité de la chute des températures.
  • Augmentation partielle de la température de microclimat : le changement de l’état physique de l’eau ou la gelée de l’eau permet la libération d’énergie, cette dernière permet une augmentation significative de la température de microclimat des plantes.
  • Augmentation de la rétention de la chaleur de jours au sol : un sol humide est capable de retenir la chaleur de jours plus que les sols secs.

Utilisation de couvertures : une autre technique très utilisée (si possible techniquement et financièrement) est l’utilisation des couvertures des lignes de plantes aux champs, cette technique peut être couteuse, néanmoins il est très efficace contre le gel ainsi qu’elle est envisageable dans les petites exploitations agricoles ou les jardins potagers.

Chute des températures pendant la floraison

Paillage : le paillage est technique efficace également surtout pour garder une température optimale au sol pendant la floraison des cultures, et par conséquent le fonctionnement de système racinaire (absorption des nutriments et d’eau) des cultures ne s’affecte pas par les basses températures ce qui permets une croissance et un développement optimal des organes reproducteurs.

Nous pouvons ajouter également deux autres techniques efficaces qui peuvent être envisagées au moment de la chute des températures selon la taille de la parcelle, les moyens financiers disponibles et la valeur financière de la culture, ces deux techniques sont :

Chauffage localisé : l’utilisation de plusieurs points-sources de la chaleur (bougies antigel, poêles mobiles…etc.) reparties dans la parcelle permettent l’augmentation de la température de microclimat des plantes et par conséquent éviter la descente de la température aux parcelles au-dessous d’un seuil optimal.

NB. Il faut éviter les sources de la chaleur polluantes de l’environnement (tels que l’incinération des pneus usés…etc.).

Ventilation forcée : dans quelques cas (ex. bas-fonds, inversion thermique…etc.) l’utilisation des moyens de brassage d’air (ventilateurs antigel, hélicoptères …etc.) permettent de mélanger l’air froid avec l’air plus chaud (à des niveaux plus élevés) et par conséquent faire augmenter la température dans ces parcelles et éviter le gel ou la gelée des plantes.

Et finalement, il faut également penser à renforcer le système de défense naturel des plantes qui leur permet de résister le mieux aux aléas climatiques notamment aux basses températures ou le gel, alors il faut veiller à :

Fertilisation équilibrée : la fertilisation des plantes joue un rôle clé dans la résistance des plantes aux basses températures, alors avant la chute des températures ou la survenance des épisodes de basses températures, il faut que la composition minéralogique des cultures ou des plantes soit équilibrée et correcte, une pauvre fertilisation potassique rend les plantes sensibles aux stress abiotiques (ex. basses températures) à cause de leur structure affaiblie.

Application d’acides aminés : les acides aminés sont des éléments clés dans les fonctions biologiques et physiologiques des plantes, l’apport de ces éléments aux plantes avant et après la survenance des épisodes de basses températures permet d’assurer la continuité normale de la croissance et de développement des plantes et par conséquent un déroulement normal de la floraison des cultures.

Application de stimulateurs de croissance : et finalement nous avons également l’utilisation ou l’application des stimulateurs de croissance surtout après la survenance des épisodes de basses températures, car ils permettent de favoriser la croissance et de développement des plantes et par conséquent permettent une croissance normale des plantes et un déroulement correct de la floraison des cultures après ces phénomènes climatiques.

A la fin de cet article nous tenons à signaler que pour faire face aux dégâts de la chute des températures ou gel sur les cultures en générale et sur la floraison en particulier, il faut utiliser une approche intégrée qui permet l’utilisation combinée de plusieurs techniques parmi celles citées ci-dessus afin d’être efficace et de réussir d’atténuer ou d’éviter carrément l’effet de gel sur la floraison des cultures.

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