Généralités
Les Thrips ravageurs ou phytophages sont des insectes de très petite taille (minuscules) qui peuvent attaquer un bon nombre de cultures, ils constituent un ravageur important pour plusieurs cultures et ils attaquent essentiellement la partie aérienne des végétaux (feuilles, bourgeons et fruits).
Il existe plusieurs espèces et familles des Thrips ravageurs, qui appartiennent principalement à l’ordre des Thysanoptères, la famille des thrips les plus connus en production végétale est la famille des Thripidae, les principales espèces connues pour occasionnées des dégâts sur les plantes en agricultures sont : Thrips tabaci et Frankliniella occidentalis.
Les principales couleurs des espèces de Thrips ravageurs sont le brun, jaune et noir, et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.
Dans cet article nous allons présenter les Thrips ravageurs, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Sommaire :
Description des Thrips ravageurs
Les Thrips ravageurs sont des insectes appartenant à plusieurs familles, les plus répandus et connus appartenant à la famille des Thripidae, ils sont des ravageurs de très petite taille qui varie entre 1 à 2 mm de long.
Le cycle de vie des Thrips se compose de stades des œufs, larves, nymphes et adultes, les nymphes se ressemblent aux adultes mais ont une petite taille et ne sont ailés.
Les Thrips n’ont pas de stades larvaires de différentes formes, les petits Thrips se rassemblement aux adultes en forme excepte la couleur qui peut être différente (pâle au début).
Le cycle de vie des Thrips ravageurs est très rapide surtout en conditions climatiques favorables, ce sont des ravageurs qui apparaissent le printemps et l’été principalement.
La reproduction chez les Thrips est essentiellement ovipare (reproduction sexuée), les individus mâles et femelles s’accouplent peu de temps après le passage au stade adulte.
Les Thrips sont des insectes piqueurs-videurs des cellules et qui se nourrissent sur le contenu des cellules.
Symptômes de dégâts des Thrips ravageurs
Les symptômes des attaques des Thrips se présentent sous forme de :
- Tâches argentées ou bronzées sur les feuilles.
- Déformation des bourgeons.
- Tâches, cicatrices, déformations et chute des fruits.
Les Thrips peuvent être des vecteurs de maladies graves, la principale maladie identifiée est : la maladie bronzée de la tomate…etc.
Conditions favorables à la vie des Thrips ravageurs
Les Thrips ravageurs sont des insectes qui ont généralement pour toutes les espèces les mêmes conditions favorables à la vie (la croissance et développement), ces conditions favorables à la vie des Thrips sont :
Climat doux à légèrement chaud : Les Thrips préfèrent généralement des conditions climatiques douces à chaudes, les températures qui varient entre 25 à 35 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.
Climat sec : les conditions sèches favorisent la survie des Thrips, ils sont souvent plus actifs et se reproduisent davantage lorsque l’humidité est relativement basse.
Végétation jeune et dense : les Thrips préfèrent s’alimenter sur les cultures et plantes en plein croissance et qui sont très riches en nutriments, également une forte densité de la végétation crée des conditions propices à la vie des Thrips, les espèces végétales à haute densité et à feuillage dense offrent des espaces protégés et un microclimat attractif aux Thrips.
Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par les Thrips est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être des cultures ou bien des adventices.
Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des Thrips), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des Thrips.
Habitats protégés et conditions climatiques régulières : les Thrips cherchent les abris dans les fissures dans le bois et aux sols, sur les adventices…etc., les thrips sont sensibles aux variations extrêmes des conditions climatiques.
Cultures sensibles aux attaques des Thrips ravageurs
Les Thrips ravageurs attaquent un grand nombre de cultures, il existe des espèces qui ont des préférences en matière des plantes hôtes et d’autres espèces de Thrips peuvent attaquer plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques des Thrips sont :
- Arbres fruitiers à noyaux : Cerisier, pêcher/nectarine.
- Vigne.
- Fruits rouges : Fraisier.
- Cultures maraîchères : Tomate, Poivron, Melon, Courgette.
- Cultures légumières : Haricot Vert, Laitue.
Les Thrips peuvent attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important.
Méthodes de lutte contre les Thrips ravageurs
Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les Thrips, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.
Les traitements contre les Thrips sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques de Thrips.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les Thrips et surtout diminuer les interventions chimiques.
Mesures préventives :
La première technique utilisée est d’éviter l’introduction de l’insecte dans les parcelles, ceci à travers un examen minutieux des plantules achetées ainsi qu’il faut bien nettoyer les machines agricoles en cas d’une utilisation collective.
Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels).
Une bonne gestion de fertigation et de la taille des cultures : les plantes en bon état nutritionnel peuvent résister aux attaques des Thrips, ainsi qu’une fertilisation azotée excédentaire ou une mauvaise gestion de la taille crée des conditions attractives aux Thrips.
Un bon désherbage de la parcelle : afin de réduire la diversité des hôtes des Thrips, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.
Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de couper ou casser le cycle des Thrips et par conséquent réduire leur population, cette technique doit obligatoirement être en association avec le point précédent (désherbage).
Réduire la présence des refuges ou habits potentielles aux thrips : les refuges sont un facteur important pour la protection des thrips et pour la reproduction, l’absence des débits végétaux, des fissures aux sols et en bois…etc. rend les conditions moins agréables pour les thrips.
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les Thrips ravageurs (ex. : Imidaclopride, Tau-Fluvalinate, Deltaméthrine, Méthomyl, Acequinocyl, Spinosad, Acrinathrine, Spinetoram, Abamectin, Mercaptodiméthur, Spirotetramat, Azadirachtine, Acrinathrine, Cyantraniliprole, Acéphate, Méthomyle…etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Il est recommandé d’utiliser des pièges à glu (jaune ou bleu) pour surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace et réduire leur population.
- Il existe des matières actives adulticides, larvicides et ovicides.
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.
La lutte biologique contre les Thrips passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs des Thrips (tels que : les coccinelles, Punaises prédatrices, Acariens prédateurs, chrysopes, guêpes parasitoïdes…etc.).
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