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Les bio-agresseurs représentent un problème très sérieux dans les jardins (potagers ou ornementales) essentiellement dans les systèmes biologiques et écologiques (zéro intrants chimiques), dans ces systèmes la lutte biologique est la solution unique et parmi les principaux outils de cette solution sont les plantes pièges.

Plantes pièges aux jardins

Les plantes pièges appartiennent aux plantes de services ou plantes bénéfiques aux jardins, utilisées depuis très longtemps par les jardiniers et les paysans afin de protéger les plantes ou les cultures principales bien avant l’apparition de la lutte chimique.

Dans cet article nous allons présenter la définition des plantes pièges, les objectifs d’utilisation de ces dernières, leurs types, quelques exemples et finalement les précautions et conseils à respecter afin de réussir cette technique de protection des végétaux.

Une plante piège est toute espèce végétale en association ou en rotation avec la culture principale, utilisée afin de limiter les dégâts occasionnés par les bio-agresseurs sur la plante ou la culture principale.

Les plantes pièges sont des plantes qui ont le pouvoir de tirer, héberger et détourner les bio-agresseurs de la culture principale et également utiliser pour réduire la présence des bio-agresseurs dans la parcelle durant le cycle des cultures suivantes.

Donc l’utilisation de la plante piège sert pour casser le cycle des bio-agresseurs ou bien en tant que piège pour réduire la présence des bio-agresseurs.

Les raisons d’utilisation de la plante piège sont :

  • Limiter l’utilisation des pesticides sur la culture principale.
  • Permettre une lutte mécanique contre les bio-agresseurs.
  • Perturber le cycle de vie des bio-agresseurs.
  • Lutter efficacement contre les bio-agresseurs en cultures biologiques.
  • Concentrer la surveillance et la lutte contre les bio-agresseurs.

Il existe trois types de plantes pièges en fonction de leur destination, ces types sont :

Plantes pièges détruites à mi-cycle des bio-agresseurs : ce sont des plantes qui servent pour attirer les bio-agresseurs et les héberger pendant une période donnée, ces plantes doivent être détruites mécaniquement ou chimiquement avant la reproduction ou la multiplication des bio-agresseurs.

Plantes pièges traitées et détruites à la fin de cycle : ce sont des plantes traitées au fur et à mesure de l’apparition des bio-agresseurs et sont détruites mécaniquement ou chimiquement à la fin de leurs cycles.

Et finalement les plantes pièges traitées ou non et récoltées à la fin de cycle : ce sont des plantes utilisées pour attirer les bio-agresseurs et également pour qu’elles soient récoltées à la fin de leurs cycles, elles sont des plantes moins sensibles aux attaques de ravageurs et maladies que les cultures principales, elles peuvent être traitées ou non en fonction des attaques.

Les différents types de plantes pièges cités ci-dessus sont soit :

Planter en même temps que la culture principale et sur la même parcelle (en intercalaire, association, adjacentes ou aux bordures).

Planter en même temps que la culture principale avec un petit décalage de la date de semis ou de plantation.

Ou bien planter en inter-culture (font partie des programmes de rotation).

Plantes pièges

Il existe plusieurs exemples de plantes pièges utilisées par les agriculteurs et les jardiniers, nous citons quelques exemples les plus connues et qui sont :

  • Les crucifères et carotte contre les nématodes dans la culture de la betterave.
  • Les variétés très précoces de colza contre l’orobanche dans le colza également.
  • Cerfeuil contre les limaces.
  • …etc.

L’essentiel dans ce point est que la plante piège sera de la même famille que la culture principale et que les ravageurs préféreront la plante piège, ou bien que la plante piège sera préférable par les bio-agresseurs cibles.

Afin de réussir la technique des plantes pièges il faut :

  • Faire attention aux cycles des ravageurs pour ne pas les laisser se multiplier.
  • Ne pas planter une espèce piège en association en cas des bio-agresseurs qui sont très mobiles.
  • Respecter les bonnes pratiques phytosanitaires pour les traitements sur la plante piège (dose, DAR…etc.).
  • Il faut bien programmer l’installation des plantes précoces (pour les éliminer au bon moment de cycle des bio-agresseurs).
  • Il faut faire attention à la plante piège utilisée pour ne pas tuer ou repousser les pollinisateurs et les auxiliaires.

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