Généralités
La cératite ou la mouche méditerranéenne des fruits est un ravageur cosmopolite qui attaque plusieurs espèces notamment les agrumes, les rosacées…etc., c’est un ravageur très redoutable car ses dégâts peuvent aller dans quelques cas jusqu’à la destruction de toute la production (cas de forte attaque), elle est parmi les ravageurs les plus importants des fruits, si ce n’était pas le ravageur le plus important.

Source d’image : Katja/schulz-flicker.com
La cératite est une mouche de la famille de Tephritidae, la taille d’adulte est 4 à 5 mm de long, elle a plusieurs générations par an, son cycle dure moins d’un mois en fonction des conditions climatiques (de 15 à 30 jours), c’est un ravageur qui apparait le printemps jusqu’à l’automne, la vie d’une mouche est d’environ 30 jours.
Table des matières :
Conditions et cycle de vie de la cératite
Après les stades larvaires, les larves quittent le fruit pour se transformer en nymphes dans le sol, et par la suite les nymphes donnent les mouches et le cycle recommence.
A la fin de printemps et l’arrivée des conditions climatiques défavorables (de l’hiver), les mouches hivernent sous forme de pupes à quelques centimètres sous le sol.
Les pupes meurent si les températures descendent au-delà de 2 °C pendant une semaine ou plus.
Les pupes au sol donnent les premières mouches (premiers vols) au printemps à l’arrivée des conditions climatiques favorables, et par-là que les cycles de la mouche commencent.
Les mouches vont commencer à pondre dans les fruits à maturité précoce.
Elles peuvent pondre jusqu’à 600 œufs dans leurs vies.
Les mouches pondent par groupe de 3 à 7 œufs à la fois et par fruit.
Plusieurs mouches prouvent pondre dans le même fruit.
La taille des œufs est d’environ 1 mm de long.
Les larves sont blanchâtres et leurs tailles peuvent aller jusqu’à 8 mm de long.
Les larves de la mouche sont ceux qui occasionnent de dégâts sur les fruits.
Les mouches pondent les œufs dans les fruits et après l’éclosion, les larves se nourrissent de la pulpe des fruits.
Les attaques commencent à l’approche de la maturité, dès que les fruits sont réceptifs (fruits tendres et riches en nutriments)
Les larves se nourrissent de la pulpe des fruits et elles provoquent leur pourrissement.
Les fruits attaqués pourrissent et vont finir par chuter prématurés.
Dégâts
Les principaux dégâts se présentent essentiellement à :

- Pourriture des fruits.
- Dépérissement de la qualité des fruits (les larves continuent leurs cycles même après la récolte de fruits).
- Chutes des fruits prématurés.
Surveillance de la cératite
Il n’existe pas de traitement curatif contre les dégâts de la mouche, une fois les dégâts sont visibles, alors en ce moment-là y’aura plus rien à envisager, sauf l’évaluation des dégâts, donc il faut être très vigilant avant l’apparition des dégâts, et surtout au début des premiers vols de la mouche, pour cela il faut mettre en place des techniques de surveillance des vols.
Epoque de l’installation des pièges de surveillance :
Il faut installer les pièges de contrôles/surveillances, dès que les conditions climatiques sont favorables (le printemps) pour suivre l’évolution des vols.
NB. Que même si les vergers sont tardifs, l’installation des pièges de contrôle tôt va permettre le suivi des vols et avoir une idée sur la population de la mouche, les visites des pièges de contrôle dans ce cas vont être éloignées au début (une semaine environs entre deux visites), pour devenir journalières à l’approche de la maturité des vergers (d’un mois environ).
Ci-après les méthodes les plus utilisées pour suivre les vols de la cératite :
Pour les pièges de contrôle :
- Il est recommandé de les suspendre sur le côté sud-est des arbres à hauteur de 1,5 à 2 m de la surface de sol en fonction de la taille de l’arbre.
- Généralement un (1) piège par hectare est correct.
Les types de pièges de contrôle sont :
- Plaques colorées en jaunes et engluées : de préférence doivent contenir la phéromone.
- Pièges à phéromones (Gobe-mouches ou autres) : contient la phéromone et l’insecticide.
- Pièges à appâts : contient un attractif alimentaire et un insecticide ou un liquide.
Traitements de la cératite
Les traitements de la cératite et comme nous avons présenté ci-dessus sont tous préventifs.
Il n’existe pas de traitement curatif contre les dégâts de la mouche.
Nous pouvons utiliser des méthodes de lutte mécanique/culturale, biologique ou finalement la lutte chimique.
Méthodes de lutte mécanique :
Pour les pratiques culturales qui aident au contrôle de la mouche, nous trouvons le travail léger de sol, un travail de sol sur les 5 à 10 premiers centimètres va permettre d’éliminer les pupes de la mouche au sol, et par conséquent diminuer la population de la mouche.
Piégeage de masse :
Nous pouvons également contrôler la population de la mouche, par l’utilisation des pièges de masse, qui permettent la réduction de la population de la mouche active sur les vergers, cette méthode est efficace à condition que le nombre des pièges soit élevé, pour les pièges de masse nous utilisons généralement les pièges alimentaires, mais nous pouvons également trouver les pièges à phéromones.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de luttes biologiques, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présenté seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, si non elles ne sont pas à l’apporter de tout le monde ainsi que leurs efficacités demandent beaucoup de technicité et de conditions particulières.
- Lâchers de mâles stériles.
- Lâchers de parasitoïdes (Ex. : Opius concolor Szpeligeti, ravageurs des larves de la cératite).
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre la cératite (ex. : déltametrine, lambda cyhalothrine, le phosmet sur quelques espèces…etc.), il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Il faut lancer les traitements chimiques à l’apparition des premiers individus, le seuil d’une (1) mouche/piège/jour est le plus recommander pour ce ravageur.
NB. qu’il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
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