Généralités
La demande ou les besoins des plantes en eau en générale, et en eau d’irrigation en particulier est un sujet d’une grande importance, particulièrement dans les zones arides et semi-arides qui souffrent de la pénurie d’eau disponible pour le secteur agricole et des faibles précipitations.
L’eau d’irrigation en agriculture est un facteur limitant et c’est une ressource qui devienne de plus en plus rare au monde, cette situation est le résultat direct des changements climatiques qui ont causé une réduction significative des précipitations dans la majorité des pays au monde et par conséquent le problème d’eau a commencé d’apparaitre dans les pays les plus vulnérables.

L’agriculture est un secteur qui consomme le plus d’eau dans les pays agricoles par rapport à l’ensemble des secteurs de pays (consommation urbaine, industrielle…etc.), ce secteur peut consommer dans ces pays plus de 50 % de la quantité totale d’eau consommée.
L’agriculture est un secteur vital et par conséquent il fallait réduire sa consommation d’eau sans pour autant affecter la productivité ou la production des parcelles.
Face à cette situation, les questions de la consommation ou les besoins des plantes en eau, l’eau virtuelle, l’efficience d’utilisation d’eau…etc., ont commencées à apparaitre.
Dans cet article nous allons présenter brièvement la consommation d’eau en agriculture ainsi que les besoins des plantes en eau, les facteurs qui influencent cette consommation et finalement nous allons citer les principales espèces végétales les moins gourmandes en eau.
Table des matières :
Présentation de la consommation d’eau d’irrigation
La consommation d’eau d’irrigation par les cultures ou les plantes représente la quantité d’eau d’irrigation nécessaire à une culture ou plante pour produire une quantité de biomasse ou de rendement donnée.
La consommation d’eau en général (précipitations et irrigation) par les plantes est un sujet qui a été élucidé et compris correctement par les scientifiques, alors cette consommation est utilisée par les plantes pour deux objectifs clés :
- La première portion d’eau absorbée par les plantes participe directement aux fonctions biologiques, physiologiques et métaboliques de la plante, c’est-à-dire la production végétative et la reproduction des plantes (varie en fonction des espèces, c’est la portion la plus faible).
- La deuxième partie sert uniquement pour refroidir la plante et répondre à la demande climatique (cette dernière est étroitement liée aux conditions climatiques et peut varier en fonction de comportement des espèces végétales également).
Les besoins des plantes en eau d’irrigation est un critère qui est étroitement lié à l’efficience d’utilisation d’eau par la plante, aux caractéristiques de sol, à la gestion d’irrigation, à l’efficience de système d’irrigation…etc.
Facteurs qui influencent les besoins des plantes en eau
La consommation d’eau par les plantes varie en fonction de plusieurs facteurs tels que :

Espèce ou la variété :
La grande portion d’eau absorbée par la plante est utilisée pour répondre à la demande climatique et par conséquent refroidir la plante.
Chaque espèce ou variété à son propre comportement face à la demande climatique (par exemple sa résistance aux hautes températures), ce comportement dépend de plusieurs critères de la plante tels que : la structure des organes (particulièrement les feuilles), les équilibres minéraux dans les tissus de la plante, la richesse en molécules osmo-protecteurs ou régulateurs…etc.
Climat :
Le climat également joue un rôle primordial dans la consommation ou les besoins des plantes en eau et particulièrement la température et l’humidité qui affectent en garde partie la demande climatique.
Les conditions climatiques secs et chaudes augmentent considérablement les besoins des plantes en eau.
Caractéristiques de sol :
Le sol est également un facteur clé dans les besoins des plantes en eau ou la consommation d’eau par les plantes, il agit particulièrement sur l’efficience d’utilisation d’eau.
L’eau d’irrigation apportée à la parcelle peut être perdue de différentes façons, entre autres le lessivage ou drainage et l’évaporation, ces deux possibilités de perte d’eau d’irrigation sont dépendantes essentiellement de la structure et de la texture de sol.
Gestion d’irrigation :
La gestion d’irrigation est l’élément clé pour pallier le problème de la perte d’eau d’irrigation, il existe plusieurs outils et technologies très avancées qui permettent une gestion très précise d’eau d’irrigation et de réduire les pertes d’eau au maximum possible, ces outils et technologies sont par exemple : l’utilisation des moyens de pilotage d’irrigation (sondes, dendromètres, ETP…etc.), Utilisation de l’IA…etc.
Sans oublier également l’efficacité des techniques de gestion d’eau d’irrigation telles que : la technique de fractionnement des apports d’eau et d’autres techniques qui permettent de réduire les pertes d’eau et augmenter l’efficience d’utilisation d’eau et par conséquent réduire les besoins des plantes en eau d’irrigation.
Efficience de système d’irrigation :
En plus des moyens de pilotage d’irrigation, l’utilisation des systèmes d’irrigation efficients permet de réduire au maximum les pertes d’eau et d’augmenter l’efficience d’utilisation d’eau dans les parcelles.
L’irrigation agricole est l’ensemble des techniques utilisées pour apporter l’eau aux plantes, elle a connu une évolution très importante au fil du temps en passant par le premier système d’irrigation primitif dit gravitaire pour arriver aujourd’hui au système le plus efficient parmi les autres qui est le système d’irrigation localisée ou la goutte à goutte.

Les principaux types d’irrigation agricole existants aujourd’hui sont :
Irrigation agricole de surface :
C’est le système d’irrigation le plus ancien, appeler également irrigation par submersion ou irrigation gravitaire, ce type d’irrigation a l’efficience d’utilisation d’eau la plus faible et l’investissement le plus léger également.
Irrigation agricole aérienne :
L’irrigation aérienne est un type d’irrigation agricole qui consiste à apporter l’eau d’irrigation à la parcelle sous forme de pluie artificielle, c’est un type d’irrigation avec une efficience d’utilisation d’eau meilleure que le type précédent.
Irrigation localisée :
Le dernier type d’irrigation agricole est l’irrigation localisée qui est le système le plus efficient par rapport aux autres types d’irrigation, ce type d’irrigation consiste à apporter l’eau sous pression et la distribuée à la parcelle via des micro-distributeurs (tels que les micro-asperseurs ou les goutteurs).
NB. Que chaque type de système d’irrigation contient plusieurs sous-types.
Cultures les moins exigeantes en eau d’irrigation
Ci-après quelques exemples des cultures les moins gourmandes en eau ainsi que leur consommation ou demande annuelle moyenne en eau (irrigation et précipitations).
NB. Que cette liste est basée sur les données moyennes des saisons normales (conditions climatiques saisonnières normales) dans les régions habituelles de la production de ces cultures.
Liste des cultures par catégorie :
Arbres fruitiers :
Caroubier :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Caroubier pour une production optimale est : 200–400 mm.
Olivier :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture d’Olivier pour une production optimale est : 300–600 mm.
Figuier :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Figuier pour une production optimale est : 400–600 mm.
Vigne :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de la Vigne pour une production optimale est : 400–700 mm.

Grenadier :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Grenadier pour une production optimale est : 600–800 mm.
Céréales, fourrages, légumineuses et cultures aromatiques :
Pois chiche :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture du Pois chiche pour une production optimale est : 200–350 mm.
Fenugrec :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Fenugrec pour une production optimale est : 250–400 mm.
Cumin :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Cumin pour une production optimale est : 250–400 mm.
Lentille :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de la Lentille pour une production optimale est : 250–400 mm.
Orge :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture d’Orge pour une production optimale est : 250–450 mm.
Cultures maraîchères et légumières :
Radis :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Radis pour une production optimale est : 300–400 mm.
Coriandre :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Coriandre pour une production optimale est : 300–450 mm.
Persil :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Persil pour une production optimale est : 300–500 mm.
Navet :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture de Navet pour une production optimale est : 300–500 mm.
Ail :
La consommation moyenne en eau (irrigation et précipitations) de la culture d’Ail pour une production optimale est : 300–500 mm.
NB. Que :
- Ces valeurs sont des valeurs moyennes approximatives des besoins des plantes en eau, elles peuvent varier en fonction des saisons et des régions.
- Les valeurs des besoins des cultures en eau d’irrigation sont des valeurs exprimées en mm/an ou par cycle.
- Afin de calculer la valeur des besoins en eau d’irrigation uniquement, il faut déduire les précipitations des valeurs ci-dessus (la valeur des précipitations doit concerner uniquement la période active de la culture qui dépend de la saison de la culture).
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