Généralités
Le traitement phytosanitaire est une opération primordiale dans la conduite technique des productions végétales, que ce soit dans le système conventionnel que les productions biologiques.
Les traitements phytosanitaires sont gérés par des lois et de règlementations strictes, ainsi que la réussite des traitements phytosanitaires est liée à beaucoup de conditions et de facteurs.
Dans cet article nous allons entamer le sujet des bonnes pratiques des traitements phytosanitaires en détails.
Table des matières :
Traitements phytosanitaires
Les traitements phytosanitaires sont l’ensemble des interventions techniques pour protéger l’espèce cultivée de la concurrence des autres espèces végétales, ainsi que la protégée des attaques des ravageurs et maladies.
Nous pouvons ajouter également la remise en état de la végétation par l’application de la nutrition foliaire ou autres.
Donc les traitements phytosanitaires englobent :
- Traitements herbicides : traitements contre des adventices.
- Traitements insecticides : traitements contre les ravageurs.
- Traitements contre les agents pathogènes : traitements contre les maladies.
- Applications foliaires (engrais, acides aminés, hormones…etc.) : traitements contre les stresses abiotiques et les carences nutritionnelles.
Et pour réussir l’application de ces traitements phytosanitaires, il faut respecter un certains nombre de conseils et précautions présenter sous forme de « Bonnes pratiques des traitements phytosanitaires ».
Bonnes pratiques des traitements phytosanitaires : Outils de traitement
Pour des traitements phytosanitaires corrects et pour pouvoir respecter les bonnes pratiques des traitements phytosanitaires essentiellement les conditions de réussite des traitements, il faut avoir à disposition la liste de matériels et outils suivante :
- Atomiseur ou pulvérisateur.
- Balances.
- Eprouvettes.
- Tracteurs en cas d’atomiseurs tractés.
- Équipements de sécurités.
- PH et EC mètre.
- Bacs de mélanges.
- Point d’eau.
Bonnes pratiques des traitements phytosanitaires : Etalonnage des outils de traitement
Parmi les bonnes pratiques des traitements phytosanitaires existe l’état des outils des traitements, d’où la nécessité de faire périodiquement l’étalonnage de ces outils particulièrement l’étalonnage des atomiseurs.
Le matériel nécessaire pour l’étalonnage des outils de traitement sont :
- Tachymètre : pour vérifier le nombre tours minutes de la prise de force de tracteur, la vérification passe par la comparaison de nombre mesuré avec celui affiché sur le tableau de bord.
- Kits bouteilles pour étalonnage des buses : ce sont des bouteilles avec un dispositif pour récupérer la bouillie de chaque buse de l’atomiseur/pulvérisateur.
- Eprouvettes de références (valeurs précises) : comparer les valeurs de l’éprouvette de référence avec celles de l’éprouvette de manipulation.
- Masses d’étalonnage : ce sont des masses avec poids précis, afin de comparer les valeurs données par les balances et le poids des masses.
- Solutions pour étalonnage d’EC et PH mètre : ce sont des solutions livrées avec les deux appareils ou achetées toutes seules, et elles sont des solutions avec des valeurs connues et exactes pour étalonner l’EC et le PH mètre.
Bonnes pratiques des traitements phytosanitaires : Conditions de traitement
Pour réussir les traitements phytosanitaires, il faut faire attentions aux conditions climatiques avant, au moment et les prévisions après traitements :
Avant traitements :
Les conditions climatiques dans les six heures avant traitements doivent être sèches (c’est-à-dire pas de pluie), sauf pour quelques produits qui exigent une certaine humidité (ex. herbicides antigerminatifs).
Aux moments des traitements :
La température ne doit pas dépasser les 25-27 °C et bien sûr il ne faut pas avoir de pluie.
Le vent ne doit pas souffler fort (la vitesse de vent maximale dépend de matériel utilisé, sinon en générale il ne faut pas avoir de dérive de produit).
Après traitements :
Le climat après traitement et surtout dans les six heures qui suivent le traitement, il doit être :
Stable et plus ou moins frais, c’est-à-dire pas de pluie ni de vent et également la température ne doit pas dépasser les 25-27 °C pour que le produit ne se volatilise pas et ne pas avoir de phytotoxicité.
Mélanges de la bouillie des traitements phytosanitaires
La préparation de la bouillie des traitements est une étape d’une importance particulière pour la réussite de traitement, du fait que plusieurs pratiques affectent négativement l’efficacité de la molécule active.
Avant chaque mélange de produit il faut :
- Porter les équipements de la sécurité.
- Vérifier la compatibilité des produits.
- Respecter la chronologie recommandée pour ajouter les produits.
- Vérifier le PH d’eau utilisée.
- Vérifier le PH et l’EC de la bouillie après mélanges.
- Commencer toujours par rincer l’atomiseur/pulvérisateur.
- Commencer toujours par remplir la moitié de volume de l’atomiseur/pulvérisateur.
- Respecter les doses prescrites ainsi que l’homologation des produits.
Equipements de protections individuelles (EPI)

Parmi les éléments les plus importants dans la liste des bonnes pratiques des traitements phytosanitaires est l’utilisation des EPI (équipements de protection individuels).
EPI : ce sont des équipements de protection pour le responsable de traitement et de la préparation de la bouillie, ces équipements sont :
- Lunettes de protection.
- Masques de protection.
- Combinaisons.
- Gants de protections.
- Chausseur de sécurité.
Règlementation des traitements phytosanitaires
L’utilisation des produits phytosanitaires est gérée par plusieurs lois et normes.
Ci-après les points règlementaires qu’il faut savoir et respecter obligatoirement :
Homologation : l’homologation rassemble toutes les informations sur la permission d’utilisation des produits.
Avant l’utilisation de n’importe quel produit il faut vérifier les ravageurs et maladies cibles ainsi que la culture autorisée et la dosé recommandée.
NB. il existe des différences entre les pays en ce qui concerne l’homologation des produits phytosanitaires.
DAR (délai avant récolte) : le délai avant récolte est le moment entre la fin de traitement et le moment où la récolte est permise, c’est une période pour que le végétal dégrade les résidus des produits, et que les fruits récoltés soient sains et propres à la consommation, ce délai dépend de la matière active et de l’espèce.
DRE (délai de rentrée) : le délai de rentrée à la parcelle traitée, est le moment entre la fin de traitement et l’heur pour revenir à la parcelle après traitement, c’est une période qui permet la protection de l’agriculteur ou le personnel.
Ce délai permet de réduire la présence des matières actives volatiles dans le microclimat de la parcelle.
Il est relatif à la matière active et aux conditions de la parcelle (grandes cultures, arboriculture, serres ….etc.).
Le DAR varie en général entre 6 et 48 heures.
ZNT (zones non traitées) : la zone non traitée est la surface de la parcelle à ne pas toucher avec le produit pour éviter la contamination du voisinage (Points d’eaux, habitation, autres parcelles …etc.), cette zone varie entre 5 à 100 m en fonction des produits, généralement elle doit être précisée sur l’emballage des produits phytosanitaires.
Si elle n’est pas mentionnée sur l’emballage il faut garder 5 m.
Ces distances peuvent être réduites pour quelques conditions particulières notamment l’utilisation d’un matériel antidérive.
Stockage
Nous profitons de cet article consacré à la présentation des bonnes pratiques des traitements phytosanitaires pour faire un rappel sur :
La nécessité de respecter les conditions de stockage des produits phytosanitaires (selon la règlementation en vigueur), que ce soit pour garantir la sécurité générale ou bien pour garantir l’efficacité de la matière active.
Je rappelle également pour la gestion des emballages vides qu’il est strictement interdit de réutiliser ces emballages, et ils doivent être lavés, percés et détruits selon la réglementation en vigueur.
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