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La fertilisation des plantes est un ingrédient primordial dans la gestion des cultures végétales, et c’est un élément de la même importance que l’irrigation surtout dans les systèmes de cultures productivistes.

Fertilisation des plantes

La fertilisation des plantes est une opération agricole qui se base sur plusieurs informations ou données relatives aux cultures afin de déterminer avec précision les besoins des cultures en fertilisants et il exige plusieurs étapes afin d’arriver à cet objectif.

Le calcul des besoins des cultures en fertilisants passe par plusieurs étapes afin de déterminer exactement la quantité des éléments nutritifs nécessaires aux cultures pour arriver à un rendement objectif.

Ce calcul de la fertilisation des plantes se base essentiellement sur les exportations des cultures et dépend également de plusieurs facteurs tels que : espèce, variété, type de sol, facteurs limitants, mode de culture…etc.

Les végétaux en générale et les cultures végétales en particulier exportent leurs besoins en fertilisants principalement à partir de sol d’où l’importance de l’entretien de la fertilité de sol ainsi que la réalisation périodique des analyses de sol.

Dans cet article nous allons présenter brièvement la fertilisation des plantes (en général), les principaux facteurs qui influencent cette fertilisation des plantes et finalement nous allons lister quelques exemples des principales cultures végétales les plus exigeantes en nutriments.

La fertilisation des plantes est un composant clé dans le cycle biologique et physiologique des plantes et elle fait partie en plus de l’irrigation des principales opérations culturales dans la gestion en agriculture et au jardinage.

Fertilisation des plantes

Les plantes ou les végétaux ont besoins de plusieurs éléments nutritifs afin de croitre et se développer correctement, ainsi que chaque espèce à ses propres besoins en fertilisants, les éléments fertilisants sont divisés en deux grandes catégories qui sont :

Fertilisation des plantes : les éléments essentiels.

Cette catégorie est subdivisée à son tour en deux sous-catégories qui sont :

  • Les macroéléments : Azote (N), Phosphore (P), Potassium (K), Calcium (Ca), Magnésium (Mg) et Soufre (S).
  • Les oligoéléments ou les microéléments : Bore (B), Chlore (Cl), Cuivre (Cu), Manganèse (Mn), Molybdène (Mo), Fer (Fe) et Zinc (Zn).

Fertilisation des plantes : les éléments bénéfiques.

  • Cobalt (Co), Sodium (Na), Silicium (Si), Iode (I) et Vanadium (V).

Le manque ou la carence des éléments nutritifs essentiels aura un impact direct et négatif sur le déroulement des processus physiologiques et biologiques et par conséquent sur la croissance et le développement des plantes.

La détermination des besoins des cultures en éléments fertilisants passe par plusieurs étapes, la première partie est relative à la détermination des besoins bruts des cultures en éléments fertilisants et la deuxième est relative à l’ajustement de ces besoins en fonction des conditions de milieu afin de déterminer les besoins nets ou réels des cultures (quantité à apporter).

Donc afin de bien déterminer les besoins des cultures en fertilisants, il est obligatoire de passer par plusieurs étapes, à savoir :

Déterminer les besoins bruts des cultures en éléments fertilisants :

Les besoins bruts des cultures en éléments fertilisants dépendent particulièrement des exportations des cultures en fertilisants et de rendement objectif.

Les exportations des cultures en fertilisants représentent la quantité d’éléments nutritifs ou nutriments extraits du sol par les cultures végétales ou plantes afin de croitre, se développer et produire.

Les exportations de chaque espèce ou culture (particulièrement N-P-K) sont disponible en littérature et sont semblables entres tous les pays et régions, ce sont des chiffres qui ont été obtenus grâce aux analyses faites aux végétaux élevés dans des conditions optimales de culture, ces exportations sont rapportées uniquement à la masse végétale ou au rendement.

Ajustement des besoins bruts des cultures en éléments fertilisants :

Afin de déterminer les besoins nets des cultures en éléments fertilisants, il faut ajuster les besoins bruts des cultures en fonction des conditions de la culture ou de milieu qui sont :

  • Etat de la fertilité de sol : le sol est le principal fournisseur des cultures en éléments fertilisants, alors l’état de la fertilité de ce dernier affecte directement la disponibilité des fertilisants aux cultures.
  • Analyses de sol : les analyses de sol permettent le savoir de l’état de sol surtout la fertilité de sol et les relations chimique au sol (principalement l’antagonisme) ainsi que l’effet de la fertilisation des plantes sur cette fertilité de sol. 
  • Pertes possibles : les pertes des fertilisants apportés est un point important à tenir compte également surtout les pertes liées lessivage, rétrogradation, fixation, volatilisation …etc., ou celles liées à la concurrence des adventices.
  • Mode de gestion : la gestion à la parcelle est importante également dans le calcul des besoins des cultures en éléments fertilisants, les opérations culturales à tenir compte sont par exemples : type de la taille (légère, moyenne…etc.), la gestion de bois de la taille et des résidus de cultures, la gestion de la rotation culturale…etc.

Et finalement, nous pouvons ajouter les Facteurs limitants : les facteurs limitants influencent à leur tour les apports de la fertilisation des plantes particulièrement la pénurie d’eau ou la sècheresse.

Il existe plusieurs facteurs qui influencent la fertilisation des plantes, les trois principaux facteurs sont :

Fertilisation des plantes

Espèces et variété :

Les exportations des cultures varient en fonction des espèces et peuvent varier également dans quelques cas en fonction des variétés (cas rares), chaque espèce végétale à sa propre physiologie et particulièrement sa propre efficience d’utilisation des éléments fertilisants.

Il existe également d’autres critères relatifs à l’espèce et qui font varier les exportations des cultures d’une espèce à l’autre tels que : la durée de cycle, la taille, le rendement, l’âge…etc.

Rendement objectif :

Le rendement objectif de la culture est le premier facteur et le plus important qui affecte les besoins des cultures en éléments fertilisants, chaque culture à son propre rendement potentiel et les exportations des cultures en éléments fertilisants sont rapportées à ce rendement.

L’expression des exportations des cultures en éléments fertilisants est faite à la base de rendement de la culture, elles sont exprimées en unité d’élément fertilisant par unité de rendement (ex. Kilogramme d’élément X par tonne de fruits à produire).

Objectif de la culture :

L’objectif de la culture représente la partie de la plante qui constitue le rendement de la culture (grains, racines, fruits, biomasse…etc.) ainsi que la quantité de rendement objective, les cultures dont l’objectif de la culture est la végétation ou les feuilles (Menthe, verveine, laitue, persil…etc.) exportent moins des éléments fertilisants par plante par rapport aux cultures dont l’objectif de la culture sont les fruits ou les racines (tubercules, bulbes, racines…etc.).

Ci-après quelques exemples de cultures végétales très exigeantes en fertilisation des plantes ainsi que leurs exportations en éléments fertilisants (les valeurs moyennes en conditions de culture normales) :

Fertilisation des plantes

Arbres fruitiers :

Noisetier :

Les exportations de Noisetier en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 20–25 unités de N, 5–7 unités de P2O et 18–22 unités de K2O.

Pistachier :

Les exportations de Pistachier en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 20–30 unités de N, 5–8 unités de P2O et 25–30 unités de K2O.

Noyer :

Les exportations de Noyer en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 25–30 unités de N, 6–8 unités de P2O et 20–25 unités de K2O.

Pacanier :

Les exportations de Pacanier en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 25–30 unités de N, 6–9 unités de P2O et 22–28 unités de K2O.

Amandier :

Les exportations d’Amandier en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 35–40 unités de N, 10–12 unités de P2O et 40–50 unités de K2O.

Céréales, graminées et cultures aromatiques :

Maïs grain :

Les exportations de Maïs grain en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 25–30 unités de N, 11–13 unités de P2O et 8–10 unités de K2O.

Tournesol :

Les exportations de Tournesol en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 30–35 unités de N, 15–18 unités de P2O et 20–25 unités de K2O.

Ray-grass :

Les exportations de Ray-grass en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 30–40 unités de N, 8–10 unités de P2O et 30–40 unités de K2O.

Fétuque élevée :

Les exportations du Fétuque élevée en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 30–40 unités de N, 8–10 unités de P2O et 25–35 unités de K2O.

Colza :

Les exportations de Colza en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 35–45 unités de N, 15–18 unités de P2O et 25–30 unités de K2O.

Légumineuses :

Luzerne :

Les exportations de la Luzerne en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 30–40 (au total comme apport initial, fixation d’azote atmosphérique) unités de N, 6–8 unités de P2O et 25–30 unités de K2O.

Cultures maraîchères et légumières :

Artichaut :

Les exportations d’Artichaut en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 4.0–5.0 unités de N, 1.2–1.6 unités de P2O et 5.0–6.5 unités de K2O.

Ail :

Les exportations d’Ail en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 4.0–5.0 unités de N, 1.5–2.0 unités de P2O et 5.0–6.5 unités de K2O.

Chou :

Les exportations de Chou en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 4.5–5.5 unités de N, 1.0–1.5 unités de P2O et 4.0–5.0 unités de K2O.

Épinards :

Les exportations des Épinards en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 4.5–6.0 unités de N, 1.5–2.0 unités de P2O et 6.0–8.0 unités de K2O.

Céleri :

Les exportations de Céleri en macro-éléments fertilisants essentiels (N-P-K) sont respectivement : 4.5–6.0 unités de N, 1.5–2.0 unités de P2O et 7.0–9.0 unités de K2O.

NB.

  • Que ces chiffres sont généralement exprimés en kg par tonne de production.
  • Que le classement des exportations par hectare peut varier par rapport à celui-là en fonction des rendements de chaque culture.

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