Généralités sur la fertilisation des végétaux :
Parmi les facteurs limitants des productions végétales nous trouvons les éléments nutritifs, principalement les macroéléments et essentiellement NPK (Azote, Phosphore et Potasse), pour établir un programme de fertilisation des végétaux, nous devons suivre un canevas, afin de bien calculer les besoins réels des cultures en macroéléments (NPK).

Dans cet article nous allons présenter les étapes essentielles à suivre pour déterminer correctement les besoins en éléments nutritifs des cultures et pouvoir établir un programme de fertilisation, ainsi que quelques outils de vérification et de suivi des programmes de la fertilisation des végétaux et finalement le raisonnement de fractionnement des apports.
NB. Que le programme de fertilisation dépend essentiellement de la culture, âge de plantation en cas d’arboriculture, Densité ou peuplement et la Variété.
Table des matières :
Programme de la fertilisation des végétaux :
Pour établir un programme de fertilisation, nous devons répondre aux questions suivantes :
Rendement Objectif et potentiel ?

Avant de penser à quoi que ce soit, il faut déterminer le rendement objectif en fonction de rendement potentiel de la culture, ce paramètre affectera le calcul de programme de fumure, car l’essentiel des exportations des cultures sont les exportations des fruits.
Nous exprimons le rendement en tonnes de fruits par unité de surface (hectare en générale).
Type de taille ?
Pour l’arboriculture en particulier nous tenons compte de la taille des arbres dans le calcul des besoins annuels des vergers en éléments fertilisants, et également de la gestion de bois de taille (sorti, broyé, incorporé …etc.).
Les exportations les plus importantes pour l’arboriculture après les exportations des fruits sont celles liées au bois de taille, donc le type de taille et la gestion de bois affectera le calcul de programme final.
Après chaque taille, il faut déterminer (estimation) la quantité de bois éliminé par hectare.
Exportations ?
Pour ce point et de manière générale nous devons déterminer les exportations de toute partie de végétal qui va consommer des éléments nutritifs pour se produire.
Pour chaque espèce existe des exportations de chaque partie de végétal, (En arboriculture c’est les fruits et le bois de taille, pour les cultures maraîchères et les céréales c’est la totalité de la plantes).
Il existe plusieurs études faites pour la majorité des espèces végétales et parfois même pour quelques variétés en particulier, qui déterminent les exportations des cultures en éléments nutritifs.
La somme de ces exportations donne les besoins brutes des cultures en éléments nutritifs, ces besoins doivent être adaptés en fonction des conditions de la parcelle :
Gestion des adventices ?
Il est recommandé d’éliminer totalement les adventices de la parcelle, en ce cas le coefficient de majoration est égale à 0.
Dans le cas contraire si vous décider d’admettre la présence des adventices dans la parcelle pour n’importe qu’elle raison, vous devez évaluer leur densités.
Les adventices consomment une partie des apports, donc il faut déterminer un coefficient de majoration lié à ces pertes, généralement ne doit pas dépasser 10 %, sinon il faut revoir l’approche de la gestion des adventices.
Mode d’apport ?
Ce paramètre affecte également la quantité des apports en éléments nutritifs, par exemple l’azote se volatilise sous l’effet de la chaleur et se lessive si l’irrigation est gravitaire, le phosphore se rétrograde et la potasse se fixe par le sol.
Pour ce point vous devez déterminer le coefficient de correction d’apports en fonction des cas.
En cas d’apport par irrigation localisée goutte-à-goutte ces pertes sont minimales, on peut même les ignorés sauf dans des cas particuliers (ex. un sol avec un pouvoir de fixation de potasse élevé, un sol trop léger …etc.).
Type de sol et sa composition ?
Comme entamé dans le point ci-dessus, plusieurs paramètres de sol affectent le pourcentage des éléments nutritifs apportés disponible pour la plante.
Le sol est également un fournisseur des éléments nutritifs pour les plantes, les apports de sol doivent être pris en considération lors de calcul des besoins des cultures en fertilisants.
Éléments de suivi et de contrôle des programmes de la fertilisation des végétaux :
Analyse de sol ?
L’analyse de sol se fait généralement chaque deux (2) à quatre (4) ans en fonction de type de sol, le suivi de ces analyses nous indique l’effet des apports de la fertilisation sur la richesse de sol en éléments nutritifs.
Ce facteur permet de corriger les quantités d’éléments nutritifs apportés.
Analyse foliaire ?
L’analyse foliaire nous permet de suivre l’assimilation des éléments nutritifs apportés et de faire les ajustements nécessaires.
Fractionnement des apports de la fertilisation des végétaux :
L’apport de ces éléments nutritifs suit les exportations de chaque stade de culture.
D’une façon générale pour chaque espèce se trouve un équilibre par stade de culture, et chaque stade de culture à un équilibre des exportations qui diffère des autres stades.
En fonction de ces équations (équilibres) les quantités des exportations totales sont divisées sur les cycles des cultures.
Juste pour que ce point soit claire, ci-après un raisonnement grossier de fractionnement des apports :
Pour le stade de la culture ou l’activité/la croissance racinaire est plus importante, il faut apporter plus de phosphore.
Pour les stades ou l’activité/la croissance végétale est importante (nouveau bois, feuilles, divisions cellulaires …etc.), il faut apporter plus d’azote.
Et pour le stade de grossissement et de la qualité de fruits il faut apporter plus de potasse.
NB. Que cet article n’a traité que le cas des cultures au sol, les cultures hors sol ont un autre raisonnement.
Visiter également : https://web.facebook.com/people/Agronomie-Quotidienne/100090916804866/