Généralités
Les Mouches blanches ravageuses ou phytophages sont des insectes de petite taille qui s’appelle également aleurodes, elles peuvent attaquer un grand nombre de cultures et elles constituent un ravageur important pour plusieurs cultures, elles attaquent essentiellement la partie végétative de plantes (feuilles).
Il existe plusieurs espèces des Mouches blanches ravageuses, qui appartiennent principalement à l’ordre des Hemiptera, la famille de Mouches blanches les plus connus en production végétale est la famille des Aleyrodidae.
Source image : CSIRO, CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons
Les deux principales espèces connues pour occasionnées des dégâts sur les plantes en agricultures sont : Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum (aleurodes de serres), et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.
Dans cet article nous allons présenter les Mouches blanches ravageuses, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Sommaire :
Description des Mouches blanches ravageuses
Les Mouches blanches ravageuses sont des insectes appartenant à la famille Aleyrodidae, cette famille est représentée par deux principales espèces qui sont : Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum.
Les mouches blanches sont des ravageurs de très petite taille qui varie entre 1 à 3 mm de long, les adultes ont deux paires d’ailes d’une couleur blanchâtres recouvertes d’une poudre cireuse.
Le cycle de vie des Mouches blanches se compose des stades : œufs, larves, nymphes et adultes, la durée de leur cycle de vie est très courte (cycles rapides : de 15 à 30 jours) surtout en conditions climatiques favorables.
Les mouches blanches sont des ravageurs qui apparaissent essentiellement au printemps et l’été doux.
La reproduction chez les Mouches blanches est essentiellement ovipare (reproduction sexuée), les individus mâles et femelles s’accouplent peu de temps après l’émergence, les femelles pondent les œufs sur la face inférieure de feuilles.
Après l’éclosion des œufs, les larves passent par quatre stades larvaires et deviennent adultes après la nymphose, ensuite le cycle recommence.
Les Mouches blanches sont des insectes piqueurs-suceurs (adultes et larves à partie de la première mue) des cellules de plantes et se nourrissent de leur contenu.
Symptômes et dégâts des Mouches blanches ravageuses
Les symptômes des attaques des Mouches blanches se présentent sous forme de :
- Présence de ravageurs sur les feuilles.
- Piqures visibles sur les feuilles et déformation de ces dernières.
- Chute prématurée des feuilles.
- Présence de miellat sur les feuilles.
- Développement de la fumagine sur le miellat.
- Réduction de la photosynthèse.
- Affaiblissement de la plante.
- Réduction de la croissance et de développement générale des plantes.
- Défaut de la qualité des fruits à cause de la fumagine en cas de forte attaque.
Les Mouches blanches sont également des vecteurs par excellence de maladies graves, telles que : ToCV, TYLCV…etc.
Conditions favorables à la vie des Mouches blanches ravageuses
Les Mouches blanches ravageuses sont des insectes qui ont généralement pour toutes les espèces les mêmes conditions favorables à la vie (la croissance et développement), ces conditions favorables à la vie des Mouches blanches sont :
Climat doux à légèrement chaud : Les Mouches blanches préfèrent généralement des conditions climatiques douces à légèrement chaudes, les températures qui varient entre 20 à 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.
Climat humide : l’humidité favorise la survie des Mouches blanches, elles sont souvent plus actives et se reproduisent davantage lorsque l’humidité est relativement élevée.
Quelques espèces de mouches blanches prolifèrent bien en conditions de serres ou abris (stables, chaudes, et moyennement humides).
Végétation jeune et dense : les Mouches blanches préfèrent s’alimenter sur les cultures et plantes en pleine croissance et qui sont très riches en nutriments, également une forte densité de la végétation crée des conditions propices à la vie des Mouches blanches.
Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par les Mouches blanches est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être des cultures ou bien des adventices.
Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des Mouches blanches), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des Mouches blanches.
Cultures sensibles aux attaques des Mouches blanches ravageuses
Les Mouches blanches ravageuses attaquent un grand nombre de cultures, chaque espèce de Mouches blanches peut attaquer plusieurs cultures végétales.
Les principales cultures sensibles aux attaques des Mouches blanches sont :
- Cultures maraîchères et légumières : Tomate, Poivron, Concombre, Courgette, Aubergine, Cornichon, Haricot Vert, Laitue et finalement nous pouvons ajouter les agrumes.
Les Mouches blanches peuvent attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important.
Méthodes de lutte contre les Mouches blanches ravageuses
Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les Mouches blanches, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.
Les traitements contre les Mouches blanches sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des Mouches blanches.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les Mouches blanches et surtout diminuer les interventions chimiques.
Mesures préventives :
Parmi les multiples mesures preventives efficaces pour prévenir les attaques des Mouches blanches, nous pouvons citer :
Eviter la contamination de la parcelle : la première technique utilisée est d’éviter l’introduction de l’insecte dans les parcelles, ceci à travers un examen minutieux des plantules nouvellement achetées.
Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels tels que : coccinelles, punaises prédatrices, guêpes parasitoïdes…etc.).
Une bonne gestion de fertigation des cultures : les plantes en bon état nutritionnel peuvent résister aux attaques des Mouches blanches, ainsi qu’une fertilisation azotée excédentaire rend les plantes attractives aux Mouches blanches.
Un bon désherbage de la parcelle : afin de réduire la diversité des hôtes des Mouches blanches, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.
Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de couper ou casser le cycle des Mouches blanches et par conséquent réduire leur population, cette technique doit obligatoirement être en association avec le point précédent (désherbage).
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les Mouches blanches ravageuses (ex. : Imidaclopride, Tau-Fluvalinate, Deltaméthrine, Méthomyl…etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Il est recommandé d’utiliser des pièges à glue pour surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace.
- Il existe des matières actives adulticides, larvicides et ovicides.
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.
La lutte biologique contre les Mouches blanches passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs des Mouches blanches (tels que : les coccinelles, Punaises prédatrices, guêpes parasitoïdes…etc.).
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