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Les pucerons phytophages sont des ravageurs cosmopolites de petite taille et sont des suceurs de la sève des plantes, ils peuvent attaquer plusieurs espèces végétales notamment les cultures agricoles et peuvent leurs causer d’importants dégâts.

Les pucerons attaquent essentiellement la partie aérienne des végétaux (feuilles et bourgeons), ils peuvent être ailés ou non en fonction des espèces.

pucerons phytophages

La capacité de la reproduction rapide des pucerons ravageurs et leur capacité d’infester de vastes étendues de cultures en fait des pucerons un ravageur redoutable en production végétale.

Les principales couleurs des espèces de pucerons phytophages sont le vert, le brun et le noir, et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.

Dans cet article nous allons présenter les pucerons ravageurs, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.

Les pucerons phytophages appartiennent à l’ordre des hémiptères (Homoptères) et à la famille des Aphididae, ils englobent plusieurs espèces qui dépassent les 4 500 espèces identifiées à ce jour, ils sont des insectes d’une taille d’adulte qui varie entre 1 et 4 mm.

Ils ont plusieurs générations par an, leur cycle de vie dure moins d’une semaine en fonction des conditions climatiques, la spécificité de la multiplication des pucerons est la capacité des femelles à pondre des œufs sans avoir besoin d’être fécondées par les mâles, ce type de reproduction s’appelle la reproduction parthénogénétique.

Le cycle de vie des pucerons ravageurs peut varier d’une espèce à l’autre, celui typique comprend des stades œuf, larve et adulte.

Les pucerons ravageurs se nourrissent de la sève de jeunes bourgeons, les pousses et les feuilles, grâce à leurs pièces buccales piqueuses-suceuses peuvent percer les tissus végétaux et sucer la sève, ainsi qu’ils secrètent une toxine qui provoque un recroquevillent et un enroulement des feuilles (le symptôme le plus important).

Les pucerons peuvent causer des dégâts directs ou indirects sur les plantes, leurs dégâts directs se présentent sous forme de :

  • Jaunissement des feuilles.
  • Déformation et Enroulement des feuilles surtout les jeunes.
  • Chutes des feuilles en cas de forte attaque.
  • Chutes des bourgeons floraux.
  • Retard de la croissance de la plante et son arrêt complètement en cas de forte attaque.
pucerons phytophages

Sinon les dégâts indirects des attaques des pucerons ravageurs sont :

  • Sécrétion de miellat collant, une substance sucrée favorable à l’installation et au développement de la fumagine (champignon noir) qui entrave l’arrivée de la lumière nécessaire à la photosynthèse.
  • Les pucerons phytophages sont également des vecteurs de maladies parfois graves tels que : virus de Tristeza chez les agrumes, virus de la mosaïque de la laitue ou de concombre, sharka du pêcher et du pommier, virus Y de la pomme de terre…etc.

Les conditions favorables à la vie (reproduction, croissance et développement) des pucerons phytophages sont :

Climat doux : Les pucerons préfèrent généralement des conditions douces, les températures comprises entre 20°C et 30°C accélèrent leur cycle de reproduction, ils apparaissent surtout le printemps et l’automne.

Humidité : l’humidité favorise la survie des pucerons, ils sont souvent plus actifs et se reproduisent davantage dans les environnements relativement humides.

NB. Que quelques espèces de pucerons fassent l’exception tels que le puceron de pacanier, il peut s’adapter bien malgré des conditions de températures légèrement hautes et d’une humidité relative faible, ils s’adaptent grâce à l’excrétion de miellat collant qui retient l’humidité dans leur microclimat.

Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes des pucerons est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des pucerons), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des pucerons.

Mauvaise gestion de la fertilisation azotée : la mauvaise gestion de la fertilisation azotée surtout l’utilisation excessive d’engrais azotés favorise la prolifération des pucerons phytophages.

Les pucerons phytophages attaquent un grand nombre de cultures et chaque espèce peut attaquer un ou plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques des pucerons sont :

  • Agrumes, Pacanier, Céréales.
  • Arbres fruitiers à noyaux : Abricotier, Amandier, pêcher/nectarine, prunier.
  • Arbres fruitiers à pépins : pommier et poirier.
  • Fruits rouges : Fraisier, framboisier, myrtille.
  • Cultures maraîchères : Tomate, Poivron, Melon, Concombre, Courgette, Pomme de terre.
  • Cultures légumières : Fève, Artichaut, Asperge, Aubergine, Chicorée, Cornichon, Epinard, Haricot, Laitue.
  • Cultures industrielles : Betterave à sucre.
  • Cultures oléagineuses : Colza.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les pucerons phytophages, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.

Les traitements contre les pucerons sont généralement curatifs (en présences d’insectes), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des pucerons.

Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les pucerons et surtout diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives contre les pucerons phytophages :

La première technique utilisée est d’éviter l’introduction de l’insecte dans les parcelles, ceci à travers un examen minutieux de nouvelles plantules achetées ainsi qu’il faut bien nettoyer les machines agricoles en cas d’une utilisation collective.

Faire une bonne taille surtout des arbres fruitiers pour aérer les endroits denses ou compacts et éviter la création des microclimats frais favorables aux pucerons.

pucerons phytophages

Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels : coccinelles, chrysopes, guêpes parasitoïdes…etc.).

Méthode de lutte culturale contre les pucerons phytophages :

Pour les pratiques culturales qui aident au contrôle des pucerons phytophages, nous trouvons :

Une bonne gestion d’irrigation et de la fertilisation des cultures : il faut éviter surtout l’augmentation de l’humidité relative de la parcelle et une fertilisation azotée excédentaire.

Un bon désherbage de la parcelle : afin de réduire la diversité des hôtes des pucerons, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.

Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de casser le cycle des pucerons phytophages et par conséquent réduire leur population, cette technique doit obligatoirement être en association avec le point précédent (désherbage). 

Traitement chimique contre les pucerons phytophages :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les pucerons phytophages (ex. : Imidaclopride, Pyrimicarbe, Malathion, Thaicloprid, Azinphos-méthyl, Déltametrine, Lambda cyhalothrine…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

Méthode de lutte biologique contre les pucerons phytophages :

pucerons phytophages

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas à l’apporter de tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

La lutte biologique contre les pucerons passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs des pucerons.

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