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La solarisation est une technique agricole écologique qui permet de nettoyer le sol des agents pathogènes, de parasites, de ravageurs et des graines d’adventices.

Les terrains agricoles et surtout dans les systèmes de cultures super-intensifs, intensifs, en monoculture…etc., accumulent au fil de temps une charge considérable de plusieurs formes de conservation des nuisibles, ces derniers qui peuvent rendre les parcelles dans quelques cas incultivables (à cause de la charge nécessaire de pesticides et l’effet sur l’environnement).

Donc afin de remédier à ce problème, la solarisation a été adoptée par les agriculteurs, avec une fréquence d’application de la technique qui varie entre une application par an à une fréquence d’une application par 3 à 4 ans.

Alors dans cet article nous allons présenter la technique de la solarisation, ses objectifs, étapes, avantages et finalement les précautions et conseils afin de réussir cette technique agricole.    

La solarisation est comme présenté dans l’introduction est une technique agricole qui permet de lutter écologiquement contre les bio-agresseurs des cultures végétales.

Le sol est un abri et stock important de plusieurs formes de conservation des nuisibles essentiellement les nuisibles de sol.

A partir d’une certaine charge des bio-agresseurs, ils peuvent rendre les parcelles incultivables à cause de la quantité nécessaire de pesticides (aspect économique) et leur effet sur l’environnement (aspect environnemental).

Les systèmes de cultures à haute densité (cultures super-intensives, intensives…etc.) ou en monoculture sont les plus exposés à cette dégradation phytosanitaire.

La solarisation et comme son nom l’indique se base sur l’utilisation de l’énergie solaire afin d’augmenter la température de sol à des niveaux létaux aux nuisibles dans le sol et par conséquent nettoyer le sol de sa charge des germes, des agents pathogènes, de parasites, de ravageurs et de graines d’adventices.

Solarisation

C’est une technique qui consiste à couvrir le sol avec une couverture (généralement avec une bâche en plastique) transparente (pour laisser passer les rayons solaires) et étanche (réduire les pertes de la chaleur) afin d’augmenter la température de sol grâce à l’effet de serre créer par la couverture.

Afin d’assurer une grande efficacité de cette technique, elle doit se faire pendant les jours les plus chauds de l’année (généralement l’été entre juin et septembre), sa fréquence d’application est variable, elle varie entre une application annuelle à une application chaque 3 à 4 ans (en fonction de l’état phytosanitaire de sol).

La solarisation est une technique de lutte phytosanitaire écologique utilisée sans l’objectif de :

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  • Réduire l’utilisation des pesticides : cette technique permet d’éliminer écologiquement et efficacement la charge de sol en bio-agresseurs, ce qui diminue la pression de ces derniers et par conséquent réduire les interventions phytosanitaires.
  • Nettoyage écologique de sol : la solarisation permet une lutte phytosanitaire écologique qui peut faire partie des modes de culture écologique ou bien biologique.
  • Réduire la charge économique des interventions phytosanitaires : la réduction des interventions phytosanitaires avec des pesticides permet de réduire la charge économique des produits chimiques de la lutte phytosanitaire.
  • Réduire l’impact écologique des cultures sur l’écosystème : la solarisation permet une lutte phytosanitaire écologique et par conséquent réduire l’impact écologique de la lutte phytosanitaire et assurer la durabilité des systèmes de la production végétale.

La solarisation est une technique qui se base sur la couverture des sols, elle se déroule en plusieurs étapes qui sont :

Préparation de sol : il faut bien préparer le sol afin de le nettoyer des débris végétaux, le bois, casser les grosses mottes de sol ainsi que tous les autres objets physiques qui peuvent empêcher la bâche de couvrir correctement le sol ou bien percer cette bâche.

Cette étape permet également d’avoir une structure bien perméable afin que la chaleur s’infiltre correctement aux horizons profonds du sol.

Solarisation

Irrigation de sol : il faut bien irriguer le sol, l’eau au sol participe à la conductance ou la conduite de la chaleur dans le sol.

Couverture de sol : durant cette étape, il faut bien choisir le type de la couverture à utiliser, généralement une bâche en plastique transparente est la plus utilisée.

Il faut poser la bâche sur toute la superficie de la parcelle à traiter, et il faut veiller à bien tenir cette bâche aux extrémités avec de sable ou autre matière d’accrochage de la bâche (en bois ou métal par exemple).

NB. La bâche doit rester entre 4 à 6 semaines avant d’être retirer.

Entretien de la couverture de sol : durant la solarisation de sol, il faut bien entretenir la bâche de couverture afin d’éviter la perte de la chaleur en cas d’incidents imprévisibles.

Il faut entretenir les points d’accrochages de la bâche ainsi qu’il faut vérifier visuellement l’état de la bâche et s’assurer de l’absence de déchirures ou des endroits dans lesquels la bâche a été abimer par un animal, oiseau ou autres.

Enlèvement de la couverture de sol : à la fin de la période de la solarisation, il faut enlever la bâche, la nettoyer et l’emballer pour une autre utilisation.

Préparation de sol pour les nouveaux semis ou plantations : et finalement il faut retravailler le sol pour les prochains semis ou plantations.

La solarisation en tant que technique de lutte préventive écologique a plusieurs avantages tels que :

Contrôle des mauvaises herbes : la solarisation permet d’abimer le stock semencier des adventices en réduisant la viabilité des graines ou les « tuer » complètement.

Réduction des pathogènes du sol : la solarisation permet à la fois de « tuer » tous les ravageurs présent au sol au moment de l’application de cette technique, ainsi que « tuer » les formes de conservation de tous les pathogènes et ravageurs qui stockent leur forme de conservation au sol.

Amélioration de la santé du sol : en plus du nettoyage de sol des pathogènes, la solarisation permet également l’accélération de la décomposition de la matière organique végétale et de celle des ravageurs « tués ».

Écologique et durable : et finalement, la solarisation permet de réduire l’utilisation des pesticides chimiques, favoriser la lutte écologique et assurer la durabilité des systèmes de production végétale.

À l’instar de toutes les autres techniques agricoles, la solarisation a également quelques limites ou inconvénients telles que :

Technique non sélective : la solarisation est une technique à action thermique qui ne fait pas la différence entre les êtres vivants de sol (bio-agresseurs et faune-flore bénéfique surtout les auxiliaires), donc cette technique affecte également les insectes auxiliaires et les graines de végétaux de prairies.

La couverture de toute la superficie : c’est une technique qui exige la couverture de toute la superficie et par conséquent la solarisation devienne une opération pénible et coûteuse pour les grandes exploitations agricoles (surtout si cette technique n’est pas mécanisée).

Temps : à l’instar de point précédent, la couverture et l’enlèvement de la bâche sur toute la surface (surtout les larges superficies) demande un temps considérable (au cas ou elle n’a pas été mécanisée).

Afin de réussir la technique de la solarisation de sol, il faut :

Bien choisir le plastique à utiliser : il faut utiliser un plastique transparent pour maximiser l’effet de serre et éviter les bâches colorées ou opaques.

Solarisation

Bien choisir la période : afin de maximiser l’efficacité de la solarisation, il faut pratiquer cette technique pendant les périodes de l’année les plus chaudes et ensoleillées.

Bien préparer le sol à traiter : afin d’assurer une couverture hermétique et d’éviter les pertes de la chaleur, il faut veiller à faire une bonne préparation du sol et d’enlever tous les objets solides qui peuvent empêcher une couverture hermétique de la bâche.

Recyclage de la bâche : après la dernière utilisation de la bâche en solarisation, il faut réutiliser ces bâches en plastique dans d’autres opérations en agriculture ou jardinage (ex. paillage, serre…etc.) pour minimiser l’impact environnemental.

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