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Le semis direct est une technique de semis des cultures végétales qui a apparu pour faire face aux changements climatiques qui ont imposés l’évolution de l’agriculture et l’apparition de nouvelles techniques ou mode d’agriculture (particulièrement l’agriculture durable).

Semis direct ou zéro labour

La technique de semis direct est appelée également la technique de zéro labour, est une technique qui permet l’installation des cultures sans avoir besoin d’un vrai travail de sol (labour et reprise de sol) au préalable.

Le semis direct ou le zéro labour est une technique ou pratique agricole qui fait partie des techniques utilisées dans l’agriculture durable ou plus précisément l’agriculture de conservation des sols.

Cette technique est largement adoptée pour ses nombreux avantages économiques, écologiques et agronomiques, elle vise principalement la réduction des coûts d’exploitation et l’amélioration de la résilience des cultures face aux changements climatiques.

Dans cet article nous allons présenter la technique de semis direct, ses objectifs et bases ainsi que ses avantages et inconvénients ou limites. 

Le semis direct ou zéro labour est une technique comme son nom l’indique qui repose sur plusieurs pratiques qui permettent le semis des cultures végétales sans avoir besoin d’un vrai travail de sol (labour + reprise de sol).

Cette technique a apparu pour faire face à une nouvelle situation créée par les changements climatiques, particulièrement la réduction de la quantité et la qualité de la pluie.

Semis direct ou zéro labour

La technique de semis direct fait partie de type d’agriculture dite « agriculture durable ou agriculture de conservation », ce type d’agriculture peut avoir d’autres objectifs et avantages autres que ceux de la technique de zéro labour.

Contrairement aux pratiques agricoles de semis traditionnelles qui exigent un retournement complet de sol (labour) et une ou plusieurs reprises de sol pour préparer la surface au semis, le semis direct est une technique qui vise à minimiser le travail de sol et par conséquent réduire la perturbation de ce dernier et préserver sa structure naturelle.

En plus de tous les avantages qui permet cette technique, il existe quelques limites à son utilisation surtout en ce qui concerne l’exigence d’un équipement spécifique et une gestion rigoureuse des cultures végétales (surtout des adventices, maladies et ravageurs).

Le semis direct est une technique à adoptée que ce soit dans un cadre particulier pour faire face à une exigence naturelle particulière (et par conséquent avoir un objectif précis) ou bien peut s’inscrire dans le cadre de l’agriculture durable et par conséquent faire partie d’un objectif global.

Les principaux objectifs de l’utilisation de semis direct sont :

Efficience hydrique :

La réduction de travail de sol en générale et de travail de sol profond en particulier permet la réduction de la perturbation de la structure de sol et par conséquent la réduction de l’évaporation d’eau de sol, ce qui permet la conservation au maximum de l’eau de sol et naturellement l’augmentation de l’efficience hydrique.

Santé de sol :

Le semis direct permet également l’entretien de la santé de sol que ce soit grâce à :

  • Décomposition des résidus des cultures gardées à la surface de sol et l’enrichissement de stock de la matière organique de ce dernier.
  • Favoriser la biodiversité de la faune de sol.
  • Et également l’entretien de la structure de sol, grâce aux apports de la matière organique, l’activité des insectes de sol ainsi qu’aux effets des racines de plantes.

Conservation de sol :

Et finalement le semis direct permet également la conservation de sol grâce à :

  • Réduction de l’érosion : la réduction de travail de sol et de la perturbation de la structure de sol ainsi que la couche des résidus de cultures à la surface de sol permettent la réduction de transport des particules de sol par l’eau ou le vent.
  • Réduction de tassement de sol : le semis direct vise également la réduction des passages des machines ce qui réduit le tassement de sol.

Le semis direct est une technique agricole qui se base sur :

Absence de travail préalable du sol :

Le semis direct se base essentiellement sur l’absence de labour, c’est une technique de semis qui utilise des semoirs spécifiques équipés des éléments (socs ou disques) adaptés pour introduire la semence directement dans le sol à la profondeur voulue sans exigés un travail préalable de sol.

Semis direct ou zéro labour

NB. Qu’il existe des semoirs avec des dispositifs qui permettent un léger travail localisé de sol avant le dépôt de la semence et d’autres qui ne font qu’enfoncer la semence dans le sol.

Conservation des résidus de cultures à la surface de sol :

Cette technique de semis se base également sur la conservation des résidus de cultures précédentes à la surface de sol, ces résidus de cultures vont constituer une couverture permanente du sol et vont participer à : la protection de sol contre l’érosion et l’apport de la matière organique au sol.

Gestion intégrée des cultures :

Et finalement nous avons la gestion intégrée des cultures semées avec cette technique, surtout en ce qui concerne la gestion de la fertilisation et la protection de la culture (contre les adventices, maladies et ravageurs).

Le semis direct se base essentiellement dans ce point sur la rotation culturale et l’utilisation des cultures de couverture adaptées afin d’éviter l’épuisement de sol, de limiter la prolifération des adventices, maladies et ravageurs.

À l’instar de toutes les autres techniques agricoles utilisées en production végétale, le semis direct à également ses avantages et inconvénients, les principaux avantages de cette technique de semis sont :

Amélioration de l’état de sol :

L’amélioration de l’état de sol sous l’effet de la technique de zéro labour se présente dans : l’amélioration de sa structure et de sa santé générale.

Amélioration de la structure de sol :

Le semis direct permet l’amélioration de la structure du sol grâce à :

  • Préservation de l’état structural naturel de sol : l’absence de travail de sol ainsi que la réduction des passages des machines agricoles permettent la préservation des galeries (crées par les racines de plantes et/ou l’activité des insectes de sol) et de la porosité naturelle de sol.
  • Enrichissement de taux de la matière organique : les résidus de cultures qui se décomposent vers de la matière organique permettent la stabilisation et l’amélioration de la structure de sol ainsi que l’augmentation de pouvoir de sol à retenir l’eau.

Amélioration de la santé de sol :

Le semis direct permet l’amélioration de la santé du sol grâce à :

Favorisation de la biodiversité de la faune de sol : la réduction de la perturbation de la structure de sol (conservation d’habitat des insectes de sol et la réduction de leur exposition aux prédateurs et aléas climatiques) ainsi que l’enrichissement de sol en matière organique constituent des facteurs favorables à la vie et à la biodiversité de la faune et de la charge microbienne de sol, ces derniers contribuent à la création des galeries au sol ainsi qu’à la décomposition et la minéralisation des résidus et de la matière organique.

Amélioration de la fertilité de sol : la décomposition des résidus de cultures et la minéralisation de la matière organique permettent l’enrichissement de sol en éléments fertilisants.

Réduction de l’érosion des sols :

La couverture de sol avec les résidus de cultures précédentes ainsi que la réduction de la perturbation de la structure de sol (absence de travail de sol) permettent la protection de sol contre l’effet de l’érosion hydrique (causée par les pluies) et/ou éolien (causée par le vent).

Les résidus de cultures et la couverture végétale permanente forment une barrière physique qui réduit le transport des particules de sol par l’eau (limiter le ruissellement d’eau) ainsi que la dispersion et le transport de ces dernières par le vent.

Efficience de l’eau :

La couverture végétale et la structure stable de sol permettent de limiter l’évaporation d’eau de sol (augmentation de la rétention et/ou conservation d’eau dans le sol) et par conséquents permettent une meilleure résistance des cultures à la sécheresse (surtout pendant les périodes de la sécheresse).

Réduction des coûts :

Et finalement nous pouvons ajouter également un point particulier qui peut être classé en fonction des cas, soit avantage ou inconvénient, ce point et relatif à l’effet de cette technique sur les coûts de la production des cultures et particulièrement la consommation de carburant, le coût de la main-d’œuvre et l’usure du matériel.

Ce point varie en fonction des cas et sous l’effet de plusieurs facteurs (climatiques, culturales et l’historique de la parcelle), il est classé avantage dans le cas ou la quantité de travail réduite par cette technique pendant l’installation de la culture (préparation de sol et semis) couvre ou se trouve largement supérieure à celle créée au niveau de la gestion ou la maîtrise de la prolifération des adventices, maladies et ravageurs (le nombre d’interventions phytosanitaires nécessaires).

Bien que la technique du semis direct ou zéro labour présente plusieurs avantages et bienfaits, néanmoins existe également certaines limites ou inconvénients à cette technique, les principaux défis de cette technique de semis sont :

Gestion des adventices, maladies et ravageurs :

L’absence de labour qui permet l’enfouissement de la semence des adventices ainsi que les résidus de cultures (résidus infectés ou qui peuvent constituer un milieu favorable à l’hivernation des formes de conservation des maladies et ravageurs) peut rendre la gestion des adventices ainsi que les bioagresseurs plus complexe.

Cette situation exige une utilisation intensive des pesticides (coûts et passages de machines) ce qui alerte sur les points de :

  • Respect de l’environnement (utilisation excessive ou non raisonnée des produits chimiques).
  • Tolérance ou résistance des bioagresseurs et adventices.
  • Coûts de la culture et le tassement de sol suite aux passages des machines des traitements phytosanitaires.

Exigence de matériel spécialisé :

Le semis direct est une technique qui exige un matériel agricole (semoir) spécifique, conçu spécialement pour cette technique, ainsi qu’il faut adapter les autres composantes de parc matériel (particulièrement le tracteur) à ce matériel.

Semis direct ou zéro labour

Les semoirs utilisés dans le semis direct sont des gros semoirs très puissants capables de déposer les semences dans un sol sans préparations préalables ainsi qu’il est souvent couvert par les résidus des cultures précédentes.

En ce qui concerne les tracteurs capables de trainés ces semoirs doivent à leur tour être de grande puissance, sont des gros tracteurs très puissants également.

Exigence d’une période de conversion :

Le passage de la technique de semis traditionnelle à la technique de semis direct exige quelques préparations (acquisition des connaissances techniques et le changement des pratiques et des systèmes de culture).

La prise en main de cette nouvelle technique exige une période d’apprentissage et de formation afin de :

  • Bien comprendre les interactions naturelles sur lesquelles le fonctionnement de cette technique est basé.
  • Avoir des connaissances techniques sur la gestion, l’adaptation et le changement des rotations culturales, l’assolement des cultures, la gestion des résidus de cultures ainsi que le reste des opérations culturales de la conduite technique qui vont s’affecter par ce nouveau système de culture.

Augmentation des coûts :

Et finalement nous pouvons ajouter également un point particulier qui peut être classé en fonction des cas, soit avantage ou inconvénient, ce point et relatif à l’effet de cette technique sur les coûts de la production des cultures et particulièrement la consommation de carburant, le coût de la main-d’œuvre et l’usure du matériel.

Ce point varie en fonction des cas et sous l’effet de plusieurs facteurs (climatiques, culturales et l’historique de la parcelle), il est classé avantage dans le cas ou la quantité de travail réduite par cette technique pendant l’installation de la culture (préparation de sol et semis) couvre ou se trouve largement supérieure à celle créée au niveau de la gestion ou la maîtrise de la prolifération des adventices, maladies et ravageurs (le nombre d’interventions phytosanitaires nécessaires).

NB. Que pendant les premières années de conversion (dont lesquelles le système n’est pas encore fonctionnel en totalité surtout en ce qui concerne le sol) les avantages de cette technique peuvent en pas être visibles et réels.

À la fin de cet article, nous allons lister quelques cultures les plus adaptées au semis direct, cette nouvelle technique n’est pas adaptée à toutes les cultures surtout pendant les premières années de conversion.

Les premières années de la mise en pratique de la technique de zéro labour existe quelques cultures particulièrement adaptées (cultures à système racinaire puissant) telles que :

  • Céréales : Blés, maïs, riz…etc.
  • Légumineuses : Soja, pois…etc.
  • Cultures fourragères : Trèfle, luzerne…etc.

NB. Qu’en fonction de type de sol et de son état initial (les premières années), quelques cultures végétales ne sont pas adaptées à cette technique, telles que :

  • Cultures à système racinaire faible ou à bulbes (Oignon, Ail…etc.).
  • Cultures à tubercules (Pomme de terre…etc.).
  • Cultures à production des racines (Carotte, Navet, Radis…etc.).
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