Généralités
Les pyrales ravageuses ou phytophages ce sont des vers de petite taille d’un insecte adulte papillon qui est actif essentiellement la nuit, les larves de ces insectes s’alimentent sur les feuilles, bourgeons et fruits de quelques cultures végétales.

Les pyrales ce sont des vers qui représentent les stades larvaires d’un insecte « papillons » nocturne, il existe plusieurs espèces de pyrales ravageuses, les principales familles des Pyrales des cultures sont : Tortricidae et Crambidae.
Les principales espèces de pyrales ravageuses des cultures sont :
- La pyrale de jasmin ou de l’olivier (Palpita unionalis).
- La pyrale de la vigne (Sparganothis pilleriana).
Ces deux espèces sont des papillons nocturnes dont les larves s’attaquent aux feuilles (nouvelle pousse), bourgeons et fruits des cultures végétales particulièrement l’olivier et la vigne.
Elles constituent un ravageur important pour ces deux cultures et sont très redoutables particulièrement lorsque les conditions climatiques sont favorables.
Dans cet article nous allons présenter les pyrales ravageuses, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Table des matières :
Description des Pyrales ravageuses
Les pyrales ravageuses est un nom vernaculaire qui désigne les chenilles des stades larvaires d’un insecte lépidoptère « Papillon » nocturne, en pratique ce nom est attribué à deux principales espèces d’insectes qui sont :
- La pyrale de jasmin ou de l’olivier (Palpita unionalis).
- La pyrale de la vigne (Sparganothis pilleriana).
Et qui appartiennent respectivement aux familles : Crambidae et Tortricidae.
Ce sont des ravageurs très redoutés dans les cultures de l’olivier et de la vigne à cause des dommages importantes qui peuvent causer aux cultures surtout pour les rendements.

NB. Que le nom Pyrale peut être utiliser également pour des autres ravageurs tels que : Tordeuses, Noctuelles, Vers de fruits…etc.
Les papillons pyrales sont des insectes d’une taille d’adulte qui varie entre 15 à 20 mm d’envergure pour la pyrale de la vigne et entre 25 et 30 mm pour la pyrale de l’olivier, la couleur des papillons est blanche avec des ailes transparentes bordées de blanc pour la pyrale d’olivier et d’une couleur jaune pâle et des ailes brune avec des motifs grisâtres.
Les larves, chenilles ou encore les vers sont d’une couleur verte et elles peuvent arriver à une taille de 20 mm pour la pyrale d’olivier et sont d’une couleur verte à jaunâtre avec une tête brune et une taille maximale de 25 mm pour la pyrale de la vigne.
Les adultes sont actives essentiellement le soir et se réfugient la journée dans la végétation, l’hivernation de ce ravageur se fait généralement sur les plantes (sous l’écorce, dans les crevasses…etc.).
Les dégâts sont causés essentiellement par les larves des papillons, les larves après l’éclosion des œufs passent par plusieurs stades larvaires (stades destructifs des végétaux) et nymphose (sur les arbres, feuilles ou bourgeons) avant de devenir des adultes.
La durée de cycle de vie des Pyrales ravageuses varie en fonction des conditions de milieu surtout les conditions climatiques (il est généralement accélérer par les conditions favorables), ce sont des ravageurs qui apparaissent essentiellement le printemps.
Les femelles des adultes de Pyrales ravageuses pondent les œufs sur les plantes (feuilles et bourgeons), après l’éclosion des œufs, les chenilles s’orientent directement vers les feuilles et bourgeons et commencent à s’alimenter sur le contenu des tissus (les galeries, les excréments et les cocons en soies dans les feuilles et bourgeons sont les symptômes le plus importants des attaques des Pyrales).
À la fin des stades larvaires, les larves ou chenilles forment des cocons soyeux sur les feuilles ou entre les bourgeons pour passer en nymphes et se transformer en adultes.
La reproduction chez les pyrales est ovipare, à la sortie des petits papillons après la chrysalide commencent l’accouplement et les femelles pondent en suite les œufs sur les feuilles ou bourgeons et le cycle recommence.
Symptômes et dégâts des Pyrales ravageuses
Les symptômes des attaques des Pyrales ravageuses varient d’une espèce à l’autre, néanmoins il existe quelques symptômes communs entre les différentes espèces, ces symptômes et dégâts se présentent sous forme de :

- Présence des papillons sur ou à côté des plantes (tard le soir ou tôt le matin).
- Présence de fils de soie ou des cocons soyeux sur les feuilles, les jeunes pousses ou entre les bourgeons.
- Présence des larves, des excréments noirs, trous d’entrés et des galeries dans les feuilles et bourgeons (les galeries sur les feuilles sont sous forme de zones squelettisées).
- Chute prématurée des feuilles.
- Brunissement et la chute prématurée des bourgeons.
- Réduction de rendement des arbres ou parcelles.
Nous pouvons observer également la présence des excréments des larves aux zones d’attaque (déjections noirs granuleuses).
Conditions favorables à la vie des Pyrales ravageuses
Les conditions favorables à la vie de Pyrales ravageur peuvent varier d’une espèce à l’autre, néanmoins ont quelques points en commun qui sont :
Climat doux à légèrement chaud : Les pyrales préfèrent généralement des conditions climatiques douces à légèrement chaudes, les températures qui varient entre 20 à 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.
Humidité moyenne à élevée : Les pyrales préfèrent un climat frais avec une humidité moyenne à élevée, l’humidité favorise leur survie, elles sont souvent plus actives et se reproduisent d’avantage lorsque l’humidité relatives est moyenne à élevée (généralement au printemps).
Conditions climatiques stables : surtout au moment des vols, l’absence des vents violents favorise le vol et l’accouplement de Pyrales.
Présence des hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par les pyrales est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien les adventices.
Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs de Pyrales), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des Pyrales.
Abondance de la nouvelle pousse et des bourgeons : une mauvaise gestion de la fertilisation et surtout une fertilisation azotée excédentaire favorisent la nouvelle pousse et par conséquent rend les cultures plus attractives aux Pyrales ravageuses.
Cultures sensibles aux Pyrales ravageuses
Les pyrales ravageuses attaquent deux principales cultures végétales qui sont :
- Olivier.
- Vigne.
Les pyrales peuvent attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important.
Méthodes de lutte contre les Pyrales ravageuses
Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les pyrales ravageuses, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.
Les traitements contre les pyrales sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des Pyrales.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les pyrales et surtout diminuer les interventions chimiques.
Mesures préventives :
La première technique utilisée est de favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment la présence des insectes auxiliaires (prédateurs naturels).
Bon nettoyage des parcelles :
- Afin de réduire la diversité des hôtes de Pyrales, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.
- Il faut ramasser et éliminer les organes attaqués qui tombent au sol ou qui restent attachés aux arbres afin de réduire la présence de ce ravageur dans les parcelles.
Bonne taille des arbres : il faut bien gérer la taille des arbres fruitiers particulièrement la vigne et l’olivier afin d’assurer une bonne aération et ensoleillement des arbres et éviter les endroits denses et compactes favorables à la vie des larves de ces ravageurs.
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les pyrales ravageuses (ex. : Lambda-cyhalothrine, Deltaméthrine, Dichlorvos, Diméthoate…etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Il est recommandé d’utiliser des pièges à phéromones pour surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace.
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.
La lutte biologique contre Les pyrales passe surtout par :
- L’introduction ou les lâchers des auxiliaires prédateurs ou parasitoïdes (tels que : Trichogrammes, Nématodes…etc.) qui peuvent infecter les larves de ce ravageur.
- Ou bien par l’utilisation des matières actives à base de micro-organismes tels que : Bacillus thuringiensis (Bt).
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