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Généralités

La mouche de l’olive, Bactrocera ou encore Dacus oleae est un ravageur important de la culture d’olivier et c’est un insecte spécifique à cette culture, elle attaque essentiellement les olives à partir d’une longueur de fruit d’un centimètre.

La mouche de l’olive fait partie des ravageurs problématiques de cette culture du fait que les dégâts peuvent être importants en cas d’une forte attaque, ainsi que c’est un ravageur qui apparait à partir de début été et ne disparait qu’à partir de fin printemps (en fonction des conditions climatiques).

Dans cet article nous allons présenter la mouche de l’olive, ses dégâts, cycle de vie et finalement les technique de la lutte.

La mouche de l’olive est un ravageur qui attaque l’olivier seulement, et c’est un ravageur très redoutable dans les vergers d’olives du fait que ses dégâts peuvent aller dans quelques cas jusqu’à la dépréciation de la qualité de toute la production en cas de forte attaque, c’est le ravageur le plus dangereux pour les olives.

Mouche de l'olive

La mouche d’olivier est un diptère, de la famille des Tephritidae, avec une taille d’adulte entre 4 à 5 mm de long, elle a plusieurs générations par an, son cycle dure moins d’un mois en fonction des conditions climatiques et peut dépasser un mois si les conditions de l’automne sont moins favorables, c’est un ravageur qui apparait l’été et l’automne, une mouche peut vivre longtemps (6 à 9 mois).

Après l’accouplement, les mouches vont commencer à pondre des œufs dans les fruits réceptifs (1 cm de longueur environ), les mouches peuvent pondre jusqu’à 400 œufs dans leurs vies, elles pondent un seul œuf par fruit, et en générale une seule mouche peut pondre dans un fruit.

Les stades larvaires de la mouche et la phase de nymphose (pupe) se fait dans les fruits, et par la suite les mouches sortent de fruits et le cycle recommence.

Mouche de l'olive

A la fin de l’automne et l’arrivée des conditions climatiques défavorables (de l’hiver), les mouches passent l’hiver sous forme de pupes au sol (les pupes tombent des fruits au sol), les pupes peuvent supportés les basses températures jusqu’à 0 °C.

Après l’hiver les pupes au sol donnent les premières mouches (premiers vols) au printemps à l’arrivée des conditions climatiques favorables, et par-là que les cycles de la mouche commencent.

Les larves de la mouche d’olives sont blanchâtres et leurs tailles peut aller jusqu’à 7 mm de long.

Les larves de la mouche sont celles qui occasionnent de dégâts sur les olives, les mouches pondent les œufs dans les fruits et après l’éclosion, les larves se nourrissent de la pulpe des olives, et elles provoquent la chute prématurée des olives.

Les attaques commencent dès que les fruits sont réceptifs (1 cm de long), et continuent jusqu’à la récolte des olives.

Au-delà de la température de 35 °C, le développement de la mouche de l’olive est entravé, la mouche de l’olive redoute l’été très sec, par contre les œufs de la mouche peuvent supporter jusqu’à 40°C.

Dégâts de la mouche de l’olive

Mouche de l'olive

Les principaux dégâts se présentent essentiellement à :

  • Dépérissement de la qualité des olives (fruits impropres à la consommation et l’huile issue de la trituration de ces olives est de mauvaise qualité),
  • Chute prématurée des fruits.

Surveillance de la mouche de l’olive

Il n’existe pas de traitement curatif des dégâts de la mouche, une fois les dégâts sont visibles, alors en ce moment-là y’aura plus rien à envisager, sauf l’évaluation des dégâts.

Donc, il faut être très vigilant avant l’apparition des dégâts, et surtout au début des premiers vols de la mouche, pour cela il faut mettre en place des techniques de surveillance de vol.

Ci-après les méthodes les plus utilisées pour suivre les vols de la mouche de l’olive :

  • Epoque de l’installation des pièges de surveillance :

Il faut installer les pièges de contrôles/surveillances, dès que les conditions climatiques sont favorables (fin printemps) pour suivre l’évolution des vols, les olives ne seront réceptives que lorsqu’elles arrivent à 1 cm de long (8 à 10 mm de long).

  • Positionnement des pièges de surveillance :

Pour les pièges de contrôle, il est recommander de les suspendre sur le côté sud-est des arbres à hauteur de 1 à 1,5 m de la surface de sol (en fonction de la taille de l’arbre), généralement trois (3) pièges par hectare est correct.

  • Types de pièges de contrôle sont :

Les plaques colorées, jaunes, engluées et avec phéromones.

Les pièges à phéromones (Gobe-mouches ou autres) : contient la phéromone et un support englué jaune.

Les pièges à appâts : contient un attractif alimentaire (exemple : phosphate diammonique ou sulfate d’ammoniaque (30 à 40 g/l d’eau)).

Méthodes de lutte contre la mouche de l’olive

Les traitements de la mouche d’olives et comme nous l’avons présentés ci-dessus, sont tous préventifs, il n’existe pas de traitement curatif des dégâts de la mouche, nous pouvons utiliser des méthodes de lutte mécanique/culturale, biologique ou finalement la lutte chimique.

NB. Si vous détectez les piqueurs de la ponte aux premiers stades, vous pouvez intervenir en curatif par l’utilisation des produits systémiques, larvicides ou ovicides.

Méthodes de lutte mécanique :

Pour les pratiques culturales qui aident au contrôle de la mouche, nous trouvons le travail léger de sol, un travail de sol sur les 5 à 10 premiers centimètres à la fin de l’automne ou à la fin d’hivers (si possible), va permettre d’enterrer les mouches qui hivernent au sol, et par conséquent réduire la population de la mouche dans la parcelle.

Une bonne gestion d’irrigation et un bon désherbage de la parcelle, aide également à ne pas favoriser le développement de la mouche en été, une sur-irrigation ou une parcelle qui contient les adventices, va augmenter l’humidité de microclimat de la parcelle et par la suite garantir les bonnes conditions climatiques pour le développement de la mouche de l’olive.

Piégeage de masse

Nous pouvons également contrôler la population de la mouche, par l’utilisation des pièges de masses, qui permettent la réduction de la population active sur les vergers, cette méthode est efficace à condition que le nombre de pièges soit élevé (minimum 70 pièges par hectare et l’optimal est un piège par arbre), pour les pièges de masses nous utilisons généralement les pièges alimentaires, mais nous pouvons également trouver les pièges à phéromones.

Méthode de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présenter seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, car elles ne sont pas à l’apporter de tout le monde ainsi que leurs efficacités demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

  • Lâchers de mâles stériles.
  • Lâchers de parasitoïdes (ex. : Opius concolor, ravageur de la mouche de l’olive).

Traitement chimique :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre la mouche de l’olive (ex. : déltametrine, lambda cyhalothrine, le phosmet, dimethoate…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

NB. il existe des matières actives adulticides, larvicides et ovicides.

Il faut noter qu’il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.

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