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Les mineuses ravageuses ou phytophages est un nom vernaculaire qui désigne tous les incestes qui s’alimentent en stades larvaires sur le continu des cellules végétales en creusant des galeries ou mines, il existe les mineuses de feuilles et les mineuses de fruits.

Les mineuses de feuilles sont des larves d’un petit insecte et elles peuvent attaquer plusieurs cultures, elles s’alimentent sur le continu des cellules entre les deux épidermes des feuilles en creusant des galeries.

Mineuses ravageuses

Elles constituent un ravageur important surtout pour les cultures à feuilles et pour quelques arbres fruitiers, ils attaquent uniquement les feuilles (des jeunes pousses) d’où leur nom « Mineuses de feuilles ».

Il existe plusieurs espèces de mineuses ravageuses et qui appartiennent à plusieurs familles, les principales espèces ravageuses appartiennent à la famille des Gracillariidae.

Les principales couleurs des espèces de mineuses ravageuses sont le noir et le gris (claire et sombre), et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.

Dans cet article nous allons présenter les mineuses ravageuses de feuilles, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.

Les mineuses ravageuses sont des larves des insectes lépidoptères appartenant à la famille des Gracillariidae, ils sont des insectes « Papillon » de petite taille qui varie entre 2 à 3 mm de long.

Les dégâts sont causés essentiellement par les larves de cet insecte, les larves après l’éclosion des œufs passent par plusieurs stades larvaires avant de devenir des adultes.

Les adultes de mineuses ravageuses sont des individus ailés, la durée de leur cycle de vie varie en fonction des espèces et des conditions de milieu surtout les conditions climatiques (il est généralement très rapide dans les conditions favorables), ce sont des ravageurs qui apparaissent entre le printemps et l’automne.

Les mineuses pondent les œufs sur la face inférieure des jeunes feuilles de cultures, après l’éclosion des œufs, les larves commencent à creuser des galeries dans les feuilles (les galeries dans les feuilles est le symptôme le plus important des attaques de la mineuse des feuilles) pendant tous les stades larvaires pour passer en nymphes et se transformer en adulte.

La reproduction chez les mineuses est ovipare, à la sortie des petits papillons (la mineuse des feuilles) commencent l’accouplement et les femelles pondent en suite les œufs sur les feuilles et le cycle recommence.

Les symptômes des attaques des mineuses se présentent sous forme de :

Mineuses ravageuses
  • Présence des galeries visibles dans les feuilles.
  • Présence des larves de la mineuse dans les galeries.
  • Déformation des jeunes feuilles.
  • Jaunissement et chutes des feuilles (défoliation).
  • Réduction de la surface photosynthétique.
  • Affaiblissement des plantes.
  • Retard de la croissance en cas de forte attaque.

Les conditions favorables à la vie des mineuses ravageuses peuvent varier d’une espèce à l’autre, néanmoins ont quelques points en commun qui sont :

Climat doux à légèrement chaud : Les mineuses préfèrent généralement des conditions climatiques douces, les températures qui varient entre 20 à 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.

Conditions climatiques stables : surtout au moment des vols, l’absence des vents violents favorise le vol et l’accouplement des mineuses.

Plantes en bonne croissance végétative : les mineuses préfèrent s’alimenter sur les jeunes feuilles et pousses qui sont en pleine croissance (très riches en nutriments) et n’ont pas encore endurcit leur cuticule (facile à perforées).

Fertilisation mal gérée : une fertilisation mal gérée et surtout l’utilisation d’une fertilisation azotée excédentaire rend les plantes attractives et vulnérables aux attaques des mineuses.

Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par les mineuses est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (notamment les prédateurs des mineuses), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des mineuses.

Les mineuses ravageuses attaquent un bon nombre de cultures, et chaque espèce de mineuses peut attaquer un ou plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques des mineuses sont :

  • Agrumes (citronnes, oranges, clémentines, mandarines…etc.).
  • Tomate.
  • Epinard.

Les mineuses peuvent attaquer d’autres cultures (tels que : Pommier, Poirier, Aubergine, Haricot Vert, Laitue, Betterave …etc.), mais ne constituent pas un ravageur important.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les mineuses, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.

Les traitements contre les mineuses sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des mineuses.

Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les mineuses et surtout diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives :

La première technique utilisée est d’éviter l’introduction de l’insecte dans les parcelles, ceci à travers un examen minutieux des plants achetés ainsi qu’il faut bien nettoyer les machines agricoles en cas d’une utilisation collective (surtout des feuilles qui peuvent avoir des larves).

Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels).

Une bonne gestion de la fertilisation des cultures : les plantes en bon état nutritionnel peuvent résister aux attaques des mineuses, ainsi qu’une fertilisation azotée excédentaires rend les plantes vigilantes et attractives aux mineuses.

Un bon désherbage de la parcelle : afin de réduire la diversité des hôtes des mineuses, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.

Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de couper ou casser le cycle des mineuses et par conséquent réduire leur population, cette technique doit obligatoirement être en association avec le point précédent (désherbage). 

Traitements chimiques :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les mineuses ravageuses (ex. : Thiamétoxam, Abamectin, Imidaclopride, Lambda-cyhalothrine, Thiacloprid, Chlorantraniliprole, Dilubenzuron, Acetamipride, Azadirachtine, Novaluron, Spinosad, …etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Il est recommandé d’utiliser des pièges à phéromones pour surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace.
  • Il existe des matières actives adulticides, larvicides et ovicides.
  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

Méthodes de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles de tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

La lutte biologique contre les mineuses passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs (tels que : araignées, chrysopes, guêpes parasitoïdes…etc.) ou l’introduction des bactéries et des champignons entomopathogènes dans l’environnement pour cibler les larves et les adultes.

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