Généralités
La maladie du Feu bactérien est une maladie bactérienne très dangereuse qui affecte plusieurs cultures végétales particulièrement les arbres fruitiers de la famille des Rosacées à pépins, la bactérie responsable de la maladie peut attaquer surtout la partie aérienne des plantes (rameaux, branches, tiges et tronc) et rarement les racines.

La maladie du Feu bactérien est une maladie causée par la bactérie Erwinia amylovora qui appartient à la famille des Erwiniaceae et au genre « Erwinia Spp. ».
La bactérie pénètre et infecte les tissus vasculaires des arbres et cause le flétrissement, brunissement et le noircissement générale des arbres (les symptômes les plus importants).
La bactérie responsable du Feu bactérien se multiplie rapidement dans les conditions climatiques favorables (humidité et température).
Le Feu bactérien est une maladie très redoutée dans les vergers arboricoles particulièrement les vergers des Rosacées à pépins.
Dans cet article nous allons présenter la maladie du Feu bactérien, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Table des matières :
Description de la maladie du Feu bactérien
Le Feu bactérien est une maladie bactérienne qui peut affecter plusieurs arbres de la famille des Rosacées particulièrement les Rosacées à pepins.
La maladie du Feu bactérien est une maladie causée par la bactérie Erwinia amylovora qui appartient au genre Erwinia.
La bactérie en attente des conditions climatiques favorables à sa croissance et son développement, passe l’hiver dans les chancres sur les arbres infectés.

A l’arrivée des conditions climatiques favorables, la bactérie infecte et pénètre les arbres par les points d’entrées existants tels que :
- Points d’entrées naturelles, tels que : fleurs, stomates, lenticelles…etc.
- Points d’entrées accidentels : les blessures dues aux frottements, stress, chocs mécaniques…etc.
La bactérie infecte les arbres de tous les âges sans avoir de préférences particulières en ce qui concerne les tissus ou les arbres à infecter en premier.
Une fois à l’intérieure des arbres, les bactéries attaquent et colonisent les tissus vasculaires des arbres (au niveau des branches, rameaux, tiges et troncs).
La bactérie se dissémine ou se propagent principalement par l’eau (pluie), le vent, les insectes ainsi que les outils de l’entretien des arbres, ce qui favorise la dissémination facile et rapide du Feu bactérien sur les arbres avoisinants à l’arbre infesté.
Symptômes et dégâts de la maladie du Feu bactérien
Les symptômes des attaques du Feu bactérien se présentent sous forme de :
- Flétrissement, brunissement et noircissement des fleurs.
- Flétrissement, la nécrose et le noircissement des feuilles.
- Apparition des chancres sur les branches, les tiges et troncs en cas d’une forte attaque.
- Apparition des zones de suintements bactériens (des écoulements de liquide blanchâtre, qui devient brun) par temps humide sur les branches, tiges ou fruits infectés.
- Mort de l’arbre.

Tous les symptômes qu’on vient de citer se produisent sur les arbres sans que n’importe qu’il organe ne tombe au sol ce qui donne aux arbres un aspect de brulée.
Conditions favorables à la maladie du Feu bactérien
Les conditions favorables à la croissance et au développement de la bactérie responsable du Feu bactérien sont :
Climat doux à légèrement chaud : la bactérie responsable du Feu bactérien préfère généralement des conditions climatiques douces à légèrement chaudes, les températures qui varient entre 20 à 30 °C accélèrent leur cycle de vie (généralement au printemps et début été).
Climat humide : la bactérie responsable du Feu bactérien préfère un climat frais avec une humidité élevée, l’humidité favorise l’activité de la bactérie et la dissémination de la maladie, la bactérie est souvent plus active et se développe davantage lorsque l’humidité est élevée.
Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes possibles pour la bactérie du Feu bactérien est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être des arbres cultivés ou sauvages.
Présence d’inoculum : la présence des plantes infestées ou la bactérie est un facteur très important pour la dissémination et la propagation de la maladie dans les vergers.
Cultures sensibles à la maladie du Feu bactérien
La maladie du Feu bactérien affecte plusieurs cultures de la famille des Rosacées, les principales cultures sensibles à la maladie du Feu bactérien sont :
- Arbres fruitiers : Rosacées à pépins (essentiellement le Poirrier et le Pommier).
La maladie du Feu bactérien peut infectée d’autres espèces, mais ne constitue pas une maladie principale.
Méthodes de lutte contre la maladie du Feu bactérien
Malheureusement, il n’existe pas de lutte curative efficace contre la bactérie ou la maladie du Feu bactérien, il existe seulement des mesures préventives qui permettent d’éviter ou de limiter la présence libre et la dissémination de la bactérie responsable de la maladie du Feu bactérien.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour prévenir efficacement les infections des vergers arboricoles par la maladie du Feu bactérien.
Mesures préventives :
La première technique utilisée pour lutter contre la maladie du Feu bactérien est d’éviter l’introduction de l’inoculum de la maladie dans les vergers, ceci à travers un examen minutieux des plants nouvellement acquis ainsi que la vérification et le nettoyage de matériel agricole en cas d’une utilisation collective.
Bonne gestion de la fertilisation et de l’irrigation des plantes : une fertilisation très azotée (excès) rend les plantes sensibles aux maladies notamment au Feu bactérien, un plant sain et en bon état nutritionnel peut résister à l’installation de la maladie.
Bonne gestion de l’humidité de sol : il faut bien gérer l’irrigation et éviter les irrigations excédentaires ou aériennes (aspersion, pivot…etc.) pour les cultures sensibles ainsi qu’il faut éviter les stagnations d’eau dans les parcelles.
Bonne hygiène de la parcelle : il faut bien nettoyer la parcelle des plantes infestés par la maladie (à bruler loin de la parcelle) ainsi qu’il faut réduire la diversité des hôtes secondaires de cette bactérie.
Bonne gestion de la densité de plantation : il faut bien gérer la plantation des arbres sensibles et éviter les densités élevées afin de favoriser l’aération et l’ensoleillement.
Utilisation des variétés tolérantes : il faut bien choisir les variétés les moins sensibles au Feu bactérien dans les zones les plus vulnérables.
Désinfection des outils d’entretien des arbres : il faut bien désinfecter les outils d’entretien des arbres (ex. la taille des arbres) pour éviter la dissémination de la bactérie d’un arbre à l’autre.
Eviter les blessures aux arbres : il faut éviter au maximum les pratiques culturales qui peuvent créer des blessures ou points d’entrées de la bactéries (chocs mécaniques, stress…etc.).
Utilisation de mastic : après l’entretien des arbres (taille), il faut utiliser un mastic cicatrisant afin de colmater les plaies de la taille et réduire les points d’infection possibles pour la bactérie.
Surveillance : il faut mettre en place un plan de surveillance très stricte dans les vergers vulnérables afin de détecter rapidement l’apparition de la maladie et par conséquent éliminer les premiers foyers d’infection et limiter les risques de propagation de la maladie.
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives préventives contre la maladie du Feu bactérien afin de limiter la contamination bactérienne (ex. : Foséthyl-Aluminium, Acibenzolars-méthyl, Prohexadone-calcium…etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Les traitements préventifs à prévoir pendant les périodes favorables à la maladie ou à l’infection.
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou la résistance des bactéries de cette maladie.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
NB. Il existe également des traitements à base des antibiotiques spécifiques, néanmoins leur usage est strictement réglementé en fonction des pays.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de lutte biologique, il n’existe pas jusqu’à présent des micro-organismes bénéfiques efficaces qui peuvent limiter l’activité des bactéries de cette maladie, sauf quelques souches de Pseudomonas à effet léger.
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