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Les psylles phytophages ce sont des insectes de petite taille qui peuvent attaquer plusieurs plantes aux jardins, ils attaquent essentiellement la partie aérienne des végétaux (feuilles, bourgeons et tiges).

Il existe plusieurs espèces de psylles phytophages qui peuvent attaquer les plantes ornementales, ces espèces appartiennent à l’ordre des Hémiptères et à la famille des Psyllidae, les espèces les plus importantes appartiennent à trois principaux genres qui sont : Cacopsylla spp.  (ex. psylles érables, de poires…etc.), Heteropsylla spp. (ex. psylle d’albizia, de mimosa…etc.) et Psylla (ex. psylle du buis…etc.).

Psylles phytophages

Les psylles sont des espèces d’insectes qui ont une forme ovale et une apparence qui se rassemble à la forme des cicadelles ou pucerons, les principales couleurs des espèces de psylles ravageurs sont le vert et le brun en fonction d’espèce et de stade de développement, et chaque espèce peut s’attaquer à une ou plusieurs plantes.

Dans cet article nous allons présenter les psylles phytophages, les plantes sensibles et finalement les techniques de lutte.

Les psylles phytophages sont des insectes appartiennent à l’ordre des Hémiptères et à la superfamille des Psylloidea, ils sont des insectes piqueurs-suceurs de la sève des plantes et sont caractérisés par une petite taille qui peut varier chez les adultes entre 2 et 5 mm de long.

Le cycle de vie des psylles est semblable entre les mâles et les femelles, la reproduction chez les psylles est ovipare, les psylles subissent pendant leur cycle de vie plusieurs mues pendant les stades larvaires (nymphes) pour acquérir les ailes.

Psylles phytophages

La durée de cycle de vie des psylles et le nombre de générations par année dépendent essentiellement des conditions climatiques, ils varient entre une génération par année jusqu’à 16 générations par an.

La majorité des espèces de psylles sont caractérisées par la production d’un amas de cire filamenteuse blanche qui sert pour la protection, et sont caractérisées également par la production d’une substance sucrée dite miellat collant.

Le miellat collant sert pour attirer les insectes essentiellement les fourmis qui repoussent les prédateurs des psylles et par conséquent permettent la protection de ces derniers.

Les symptômes des attaques des psylles se présentent sous forme de :

  • Présence de la cire blanche sur les feuilles et les bourgeons.
  • Jaunissement et chute des feuilles.
  • Tâches nécrotiques (mort des tissus végétaux).
  • Réduction ou l’arrêt de la croissance et de développement des plantes en fonction de l’attaque (affaiblissement de la plante).
  • Déformations et enroulement des jeunes pousses.
  • Installation de la fumagine sur les secrétions des psylles (miellat),
  • Réduction de la photosynthèse à cause de la fumagine.
  • Mort des plantes en cas de fortes attaques ou bien des jeunes sujets.

Les psylles peuvent être des vecteurs potentiels de maladies graves tels que : phytoplasme du déclin du poirier ou autres.

Les différentes espèces des psylles phytophages ont généralement les mêmes conditions favorables à la vie (croissance et développement), ces conditions favorables à la vie des psylles sont :

Climat doux : Les psylles préfèrent généralement des conditions douces, les températures qui varient entre 20 et 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction.

Climat humide : les psylles préfèrent un climat frais avec une humidité moyenne (pas trop élevée), l’humidité favorise la survie des psylles, elles sont souvent plus actives et se reproduisent davantage lorsque l’humidité relative est moyenne (généralement au printemps).

Présence des plantes hôtes potentielles : Bien que les psylles soient spécifiques aux espèces végétales, néanmoins existe des espèces de psylles qui sont polyphages, alors la présence d’un large choix des plantes hôtes des psylles est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être des plantes ornementales ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des psylles), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des psylles.

Les psylles phytophages attaquent un grand nombre de plantes aux jardins, chaque espèce de psylles à une seule plante hôte, néanmoins existe des espèces de psylles polyphages qui peuvent attaquer plusieurs plantes, les principales espèces ornementales sensibles aux attaques des psylles sont :

  • Agrumes (Citrus spp.).
  • Lauriers (Laurus Spp.).
  • Arbres et arbustes d’ornement : Acacia, eucalyptus, aubépine…etc.
  • Poiriers Ornementaux.
  • Buis.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés pour lutter contre les psylles aux jardins, et le choix d’un type ou d’un autre dépend d’espèces, de type de jardin (maison ou non) et des conditions de milieu.

Les traitements contre les psylles sont généralement curatifs (présence de ravageur), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des psylles, les traitements peuvent être à base de substances chimiques ou naturelles.

Psylles phytophages : prédateurs

Il est recommandé de privilégier une technique de lutte intégrée pour lutter efficacement contre les psylles et surtout diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives :

La meilleure technique pour lutter contre les psylles est d’éviter leur introduction aux jardins, ceci à travers un examen minutieux des plantes nouvellement acquises (le passage par une zone de quarantaine est recommandé) ainsi qu’il faut bien nettoyer les outils de jardinage en cas d’une utilisation collective.

Surveillance : la détection rapide des premiers foyers des psylles est la clé pour réussir les interventions de lutte, la surveillance peut être visuelle par la recherche des symptômes de la présence de ravageur ou bien par l’utilisation des pièges collants pour surveiller les vols de cet insecte, les pièges sont utilisés également comme piégeage de masse.

Élimination des parties de plantes infestées par les psylles pour réduire leur population.

Gestion correcte d’irrigation et de la fertilisation : une plante en bon état nutritionnel peut résister aux attaques des ravageurs notamment les psylles.

Utilisation de répulsifs naturels : Certaines plantes sont connues pour leur pouvoir répulsif de psylles.

Méthodes de lutte physique :

Rinçage à l’eau : il faut utiliser un jet d’eau fort pour rincer les feuilles des plantes infestées afin d’éliminer physiquement les psylles et réduire leur population.

Méthodes de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, il existe deux techniques biologiques pour lutter efficacement contre les psylles phytophages à savoir :

Favoriser la biodiversité de la faune des jardins notamment les insectes auxiliaires et par conséquent favoriser la présence des insectes prédateurs naturels des psylles tels que : coccinelles, les chrysopes, les punaises prédatrices, syrphes…etc.

Utilisation des matières actives insecticides naturelles tels que : huiles végétales (huile de colza…etc.), Savon insecticide…etc.

Traitements chimiques :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les psylles phytophages (ex. : Thiacloprid, Spirodiclofène, Phosmet, Mercaptodiméthur, Diméthoate, Deltaméthrine, Lambda cyhalothrine, Fenthion, Malathion…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Les pièges collants ou pièges englués jaunes sont des outils idéaux pour surveiller les vols des psylles adultes ainsi que de réduire leur population, la détection des premiers vols de psylles aide énormément pour le contrôle de cet insecte.
  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

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