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Le sujet de la pollinisation chez les végétaux est un sujet très important que ce soit en agriculture qu’en jardinage, du fait que c’est la base de la production de fruits ou de graines chez les plantes.

Pollinisation chez les végétaux

La reproduction sexuée est l’unique mode de reproduction chez les espèces végétales, il existe des espèces qui peuvent se multipliées grâce à la multiplication asexuée ou végétative mais ça reste seulement pour avoir plus d’individus et non pas d’avoir des graines.

La bonne compréhension de ce phénomène permet aux agriculteurs ou aux jardiniers de savoir les espèces autogames (les espèces auto fertiles) et les espèces allogames (qui ont besoin d’un pollinisateur).

La majorité des espèces végétales ont des fleurs hermaphrodites (organes mâles et femelles dans la même fleur), mais il existe des espèces qui ont des fleurs mâles et des fleurs femelles séparées.

La présentation des fleurs mâles et femelles peuvent être sur le même plant (monoïque) ou bien sur deux plants différents (dioïque).

Comme cité ci-dessus la pollinisation est le seul moyen naturel, gratuit et simple pour avoir des fruits et des graines.

NB. Que pour réussir le stade de la floraison-nouaison chez les végétaux, il ne faut pas seulement un organe mâle (grains de pollens) et femelle (ovaires), il faut également le moyen de transport de pollen des anthères aux stigmates, ce transport est assuré soit par des êtres vivants ou bien par le vent et l’eau.

L’activité humaine (déforestation), la monoculture, l’utilisation de pesticides ont réduits la population des insectes qui sont l’acteur N° 1 de la pollinisation des végétaux du fait que plus de 80 % des espèces végétales cultivées ont une pollinisation assurée par les insectes.

Pour faire face à cette nouvelle situation, il existe aujourd’hui des techniques qui permettent d’avoir des fruits sans passer par la pollinisation, mais pas encore valable pour toutes les espèces (je cite d’exemple du raisin sans graines ou encore les agrumes).

NB. Également que la reproduction sexée est le seul moyen pour avoir une richesse génétique, développer de nouveaux caractères chez les végétaux…etc.

Pollinisation par le vent (anémophile) :

Pollinisation par le vent

C’est un type assuré par le vent, et il existe essentiellement chez un certain nombre des espèces qui ne dépassent pas 15 à 20 % des espèces cultivées (ex. : céréales, conifères…etc.).

La floraison des espèces végétales dans ce cas-là est discrète ainsi qu’elle est simple (pas de couleurs, pas de formes attirantes, ni de nectar …etc.).

La particularité des espèces à pollinisation anémophile est qu’elles ont des grains de pollens particuliers (sont nombreux, très légers, forme facile pour le vol…etc.).

Ce type de pollinisation est très hasardeux, donc le pollen peut arriver à la fleur cible comme il peut tomber ailleurs.

Pollinisation par les animaux :

Ou la zoogamie est un type assuré par des agents biotiques ou vivants (insectes, oiseaux, chauve-souris, quelques mammifères), mais les acteurs principaux dans ce type sont les insectes (entomophile).

La floraison des espèces à pollinisation entomophile est très attirante (couleurs, formes, nectar, odeurs…etc.).

Les insectes qui se nourrissent sur le nectar des fleurs transportent avec eux le grain de pollen qui sera libérer lors de la visite d’une autre fleur, ce type est moins hasardeux et il a plus de chance à réussir.

Les moyens utilisés par les fleurs pour attirer les insectes sont très diversifiés et chaque type peut attirer des insectes particuliers (pour diminuer la concurrence et ne pas endommagé la fleur).

Le pollen de ces espèces est particulier également grâce à sa forme en texture rugueuse (pour un bon accrochage sur les insectes).

Il existe différentes techniques utilisées par les plantes pour accrocher leur grain de pollen sur les insectes.

Pollinisation par l’eau :

Ou l’hydrochorie est un type de pollinisation dont le pollen est transporté par l’eau, c’est un pollen particulier qui flotte sur l’eau et qui se dépose sur la fleur cible une fois sur place, il ne concerne que quelques espèces (généralement des espèces marines) et c’est un type très rare.

Autogamie (Auto-fertiles) ou autopollinisation :

Les espèces végétales auto-fertiles sont des plants qui ont des fleurs hermaphrodites ou bien des fleurs à sexe unique mais qui sont sur le même individu.

La principale condition pour réussir ce type, est d’avoir les fleurs mâles et femelles avec la même période de maturité, c’est-à-dire des fleurs prêtes à recevoir le pollen le moment ou le pollen est mûr.

Une autre condition essentielle également est la possibilité de passage de pollen des anthères aux stigmates (morphologie et la position des fleurs femelles par rapport aux mâles).

Allogamie (Hétéro-fertiles) ou pollinisation croisée :

Bien que la majorité des fleurs des espèces végétales sont hermaphrodites, néanmoins les espèces végétales évitent d’avoir l’autopollinisation afin d’avoir un brassage des génomes et par conséquent éviter les problèmes de la consanguinité et pouvoir évoluer et s’adapter aux changements des conditions externes (climatiques et de milieu).

Les principaux moyens qui permettent d’éviter l’autopollinisation sont la morphologie de la fleur, le moment de la maturité de chaque organe (mâle et femelle) ou bien génétiquement par la présence des gènes dits d’incompatibilités.

NB. Ce mode engage obligatoirement les insectes ou le vent.

Donc afin de réussir la pollinisation des espèces végétales et d’avoir les fruits il faut :

  • Ne jamais planter ou semer un seul individu pour les espèces à pollinisation croisées.
  • Ne jamais planter ou semer les espèces à pollinisation anémophile dans les zones à turbulence ou à vent fort.
  • Il faut planter les espèces végétales attirantes des pollinisateurs si nécessaires.
  • Il faut éviter l’irrigation par aspersion au moment de la floraison-nouaison.
  • Il faut éviter les traitements phytosanitaires pendant cette période également et particulièrement les traitements insecticides.
  • Il faut planter les individus pollinisateurs en quantité suffisante pour les espèces à floraison unisexe (mâle ou femelle), généralement un pollinisateur pour huit plants (1/8).

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