Généralités
Irrigation d’appoint est une technique de « gestion d’irrigation » en agriculture pluviale (Bour), c’est une irrigation complémentaire de la pluviométrie et c’est une technique utilisée également en cas des ressources en eau très faibles.
A cause des changements climatiques les précipitations ont été réduites de plus de 40 % pendant les 4 à 5 dernières années dans la majorité des pays ainsi que la distribution des précipitations dans le temps n’est pas optimale (l’ensemble des précipitations sont concentrées dans un petit intervalle de temps).
Face à cette situation les producteurs ont été obligés de revoir leur conduite technique des cultures pluviales et surtout la gestion d’eau.
L’irrigation d’appoint est une technique existante depuis très longtemps utilisée par les agriculteurs pour réduire l’effet de la sècheresse météorologique sur les cultures pluviales et permettre une amélioration de la productivité d’une parcelle Bour et surtout éviter le zéro rendement.
La sécheresse météorologique s’aggrave d’une année à l’autre et donne de plus en plus une grande insuffisance des précipitations en quantité et qualité (pluie efficace) ainsi qu’une mauvaise distribution sur le cycle des cultures.
Dans cet article nous allons présenter la technique d’irrigation d’appoint et nous allons lister quelques précautions et conseils qu’il faut respecter pour réussir ces apports d’irrigation complémentaire.
Sommaire :
C’est quoi une irrigation d’appoint ?
L’irrigation d’appoint est une technique qui consiste à apporter des doses d’irrigation pendant les périodes sèches des stades sensibles des cultures.
Généralement la quantité d’eau d’irrigation est déterminée en fonction de degré de la sécheresse et de la capacité aux champs de sol (c’est-à-dire la quantité maximale que le sol peut retenir).
La gestion d’irrigation d’appoint se base essentiellement sur la précision des moments d’apport qui dépende de la détermination précise de la période critique de la culture.
Cette technique d’irrigation ne demande pas forcément une installation d’un système d’irrigation, généralement l’irrigation par citerne est la plus utilisée sauf en cas des grandes cultures (ex. Blé) où il faut utiliser l’aspersion ou l’irrigation par pivot.
Objectifs d’utilisation de l’irrigation d’appoint
L’objectif principal de la technique d’irrigation d’appoint est de réduire l’effet de la sécheresse pendant les périodes critiques sur les cultures pluviales.
Les cultures semer ou planter dans ce type de système de culture (pluviale ou Bour) ont un cycle qui coïncide avec la période des précipitations et sont généralement tolérantes aux stress hydriques ou à la sécheresse.
Avantage d’irrigation d’appoint
Les principaux avantages d’irrigation d’appoint est de :
- Garder une stabilité productive de la parcelle.
- Garantir la continuité de la production d’une parcelle en cas de la sécheresse.
- Eviter d’augmenter la fourchette d’alternance de la production (0,1) en cas des cultures pérennes.
Inconvénients d’irrigation d’appoint
Les principaux inconvénients de ce type d’irrigation ont une relation directe avec la technicité qui demande cette technique pour avoir une certaine réussite, alors cette technique d’irrigation :
- Demande une maitrise des techniques agricoles pour déterminer les stades sensibles de chaque culture.
- Demande beaucoup d’attention et d’entretien.
- Les retards des apports peuvent avoir un effet grave sur la productivité.
- L’efficacité de la technique dépende en grande partie de la pluviométrie de l’année.
Précautions et conseils
Afin de réussir la technique d’irrigation d’appoint il faut respecter un certain nombre de précautions et conseils et également il faut préparer l’environnement adapté ou les conditions de réussite de cette technique, donc :
- Il faut éviter au maximum les pertes d’eau par évaporation, donc il ne faut pas irriguer si les températures sont élevées.
- Il faut réduire au maximum le travail de sol avec les outils qui permettent le retournement de sol (ex. charrues).
- Il faut privilégier les techniques de zéro labour.
- Faire de paillage si possible.
- Utiliser des variétés ou cultures tolérantes au stress hydrique.
- Appliquer les traitements anti-stress pour aider les plantes à avoir une croissance et développement correct.
- Ajuster la fertilisation en fonction de l’état hydrique afin d’éviter le stress salin.
- Eviter tous autres types de stress biotiques et abiotiques.
- Améliorer les caractéristiques de sol essentiellement la capacité de sol à retenir l’eau (ex. apports de la matière organique).
- Faire des sarclages afin de diminuer l’évaporation d’eau à partir de sol.
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