Généralités
Parmi les multiples ravageurs qui attaquent les végétaux notamment les espèces ornementales nous trouvons la cochenille farineuse, c’est un ravageur qui attaque les plantes d’intérieures et d’extérieures.
C’est un Hémiptère qui appartient à la famille des Pseudococcidae, c’est un insecte piqueur-suceur de la sève des plantes.
Dans cet article nous allons présenter la cochenille farineuse aux jardins d’ornement, ses symptômes et dégâts, les plantes sensibles et finalement les techniques de prévention et de la lutte.
Table des matières :
Présentation de la cochenille farineuse aux jardins
Alors comme présenté dans l’introduction, la cochenille farineuse est un Hémiptère qui appartient à la famille des Pseudococcidae et c’est un insecte piqueur-suceur de la sève des plantes.
La cochenille farineuse est présente toute l’année dans les conditions favorables, elle est présente en hiver sur les plantes d’intérieurs dans les maisons chauffées et sur les plantes aux serres, elles préfèrent les conditions humides, chaudes, exigus et les milieux confinés.
C’est un insecte qui s’attaque toutes les parties de la plantes (racines, feuilles, tiges …etc.), c’est un insecte minuscule de 1 à 5 mm, il a un corps couvert par une substance cireuse poudreuse blanchâtre, d’ici vient le non de farineuse.

Les femelles sont aptères (c’est-à-dire dépourvues d’ailes) et ont une taille légèrement supérieure aux mâles qui sont par contre « ailés » après la nymphose du dernier stade larvaire, chaque femelle pond environ 600 œufs, et meurt quelques jours après la ponte.
Les œufs de la cochenille ont une taille de 0,25 mm, et ils sont invisibles à l’œil nu, ces œufs sont protéger par le coton blanc.
Le cycle de vie de la cochenille farineuse dépend de la température, mais en générale il est aux alentours de 30 jours, le cycle de la cochenille farineuse a trois stades larvaires.
Plantes sensibles à la cochenille farineuse
- Les plantes vertes d’intérieur : Ex. le dipladenia, le ficus …etc.
- L’hibiscus, Les cactées, Les orchidées, Les rosiers, Les hortensias, Le laurier-rose, Le lilas, …etc.
Symptômes de l’attaque de la cochenille farineuse
Tant que la cochenille farineuse est un insecte minuscule parfois difficile à voir à l’œil nu, son dépistage est très difficile sans l’utilisation d’une loupe, néanmoins il existe des symptômes claires, visibles et faciles à voir et à reconnaitre à l’œil nu et qui sont :
- Les premiers symptômes visibles d’une attaque de la cochenille farineuse est la présence d’une cire farineuse blanche qui apparaît à la base ou sous les feuilles des plantes.
- La présence du miellat et l’installation de la fumagine pour les stades plus avancés.
Dégâts de la cochenille farineuse
- Jaunissement des feuilles.
- Les feuilles meurent en cas de forte attaque.
- Réduction ou l’arrêt de la croissance et de développement de la plante en fonction de l’attaque.
- Déformations des jeunes pousses.
- Installation de la fumagine sur les secrétions de la cochenille (miellat).
- La réduction de la photosynthèse à cause de la fumagine.
- Mauvais aspect esthétique des plantes.
- Mort de la plante si le sujet est petit ou si l’attaque est importante.
Mesures préventives contre la cochenille farineuse
Dans les jardins il faut toujours mettre en avant la prévention pour s’échapper à quelques méthodes de luttes (traitements chimiques) non beaucoup souhaitées dans les jardins ornementaux notamment les jardins des maisons.
- La prévention commence par le fait d’éviter l’introduction de l’insecte dans le jardin, ceci à travers un examen minutieux des nouvelles plantes achetées, et il faut les mettre en quarantaine (pour une durée de 40 jours) avant de les intégrer dans le jardin.
- Eviter l’échange de matériels de jardin avec les voisins.
- Il faut aérer les endroits à l’intérieur de la maison ou se trouvent les plantes d’intérieur et il faut les faire sortir à l’extérieurs (si possible et il faut qu’elles soient à l’abri du soleil).
- Il faut éviter la pulvérisation de l’eau sur la végétation des plantes.
- Il faut favoriser la biodiversité de la faune de jardin, notamment les insectes auxiliaires (dans ce cas-là nous avons la coccinelle (Cryptolaemus montrouzieri) qui est un prédateur de la cochenille).

Méthodes de lutte contre la cochenille farineuse
Si l’insecte est déjà sur place il faut :
- Tout d’abord mettre les plantes atteintes en quarantaine.
- Passer un jet d’eau puissant pour rincer les insectes.
- Si l’attaque est faible il faut essayer de les éradiquer manuellement à l’aide d’un couton tige avec de l’alcool à brûler (sauf qu’il ne faut pas toucher les plantes).
Ensuite si les insectes persistent, il existe plusieurs méthodes de lutte contre la cochenille notamment les traitements à base des produits écologiques ou chimiques, pour les traitements chimiques sont à envisagés seulement en cas de forte attaque et lorsque les autres méthodes n’ont pas données de résultats satisfaisants.
NB. :
- Pour diminuer l’impact des cochenilles ainsi que pour une lutte plus facile, il faut être très réactif.
- Les traitements doivent être rapides et efficaces, pour éviter la contamination des autres plantes de jardins.
Contrôle écologique :
Pour les matières écologiques disponibles et efficaces pour lutter contre la cochenille farineuse nous trouvons :
- Pulvérisation de mélange suivant :
- Une cuillère à café de savon noir liquide.
- Une cuillère à café d’huile végétale/ huile d’olive.
- Une cuillère à café d’alcool à 90°/ vinaigre blanc, (l’alcool est plus efficace que le vinaigre).
Il faut mélanger tous ces ingrédients dans un litre d’eau et le pulvériser sur les parties atteintes deux fois le premier jour et à renouveler chaque semaine jusqu’à la disparition de l’insecte (adultes, larves et œufs).
- Pulvérisation à base de purin d’ortie ou purin de fougère.
- Pulvérisation de l’huile blanche.
NB. Que ce type de traitement contient des matières parfois assez agressives (notamment l’alcool) sur les plantes au feuillage délicat ou au feuillage duveteux, donc il faut être très vigilant et bien choisir les matières à utiliser, et surtout éviter les traitements en temps chaud, il faut de préférence traiter tard le soir, ou pour les plantes dans les pots il faut les déplacer dans une zones non exposée au soleil et aérer.
Contrôle chimique :
Il ne faut pas faire appel aux traitements chimiques que lorsqu’ils sont la seule solution.
Les matières actives disponibles pour la cochenille sont par exemple «spirotetramat».
Il existe d’autres matières actives en fonction des pays et l’actualisation des index phytosanitaires, néanmoins il faut contacter un conseiller commercial pour plus de détails.
Il faut veiller au respect des bonnes pratiques phytosanitaires au moment et après les traitements.
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