Généralités
Le stress hydrique est un phénomène très courant chez les cultures végétales, que ce soit lié à un vrai manque d’eau, une sécheresse physiologique (thermique ou salin) ou un excès d’eau (asphyxie), le stress hydrique sous ses différentes formes affect d’une façon ou d’une autre la croissance et le développement des cultures végétales.

Les plantes ou les végétaux sont tous adaptés pour résister aux aléas climatiques dont le stress hydrique, les plantes réagissent en fonction de type de stress par des ajustements morphologiques et physiologiques.
Les principaux ajustements morphologiques et physiologiques connues chez les plantes sont : l’ajustement stomatique et l’ajustement osmotique, ces ajustements ont un effet direct sur le déroulement de la croissance et de développement des plantes.
L’effet de stress hydrique varie en fonction de plusieurs facteurs tels que : l’importance ou le niveau de stress, la période ou le stade physiologique, la durée…etc.
Dans cet article nous allons présenter les principales actions à prévoir après un stress hydrique afin d’atténuer son effet sur les plantes.
Table des matières :
Stress hydrique des cultures végétales
Présentation :
Le stress hydrique est un phénomène naturel causé soit par un vrai manque d’eau au sol (faible ou absence de pluie et/ou irrigation), une sécheresse physiologique (stress thermique ou salin) et finalement nous pouvons ajouter également le stress crée par l’excès d’eau (ou l’asphyxie racinaire).
Le comportement des plantes face au stress hydrique varie d’une espèce à l’autre et d’une variété à l’autre, ainsi qu’il varie en fonction de type et des caractéristiques de stress, sinon pour les conséquences de stress hydrique sur la physiologie des plantes est plus ou moins identique entre tous les types.

Facteurs qui influencent l’effet de stress hydrique :
L’importance de l’effet de stress varie en fonction de plusieurs facteurs qui sont :
Facteurs liés à la plante :
Rigidité de la structure : la structure des organes et particulièrement la membrane extérieure représente une barrière efficace qui permet l’isolation de l’intérieur des organes des aléas climatiques externes, ce qui aide la plante à conserver l’eau le maximum possible dans les tissus et cellules.
NB. Plus cette structure externe est épaisse plus elle est efficace.
Activité de l’organe : les principaux dégâts causés par le stress hydrique sont le résultat direct de la réduction de la croissance et de développement des plants, donc pendant les épisodes de stress, les organes en croissance active sont eux qui s’affectent le plus et le premier.
Facteurs liés au climat :
Importance de stress hydrique : l’importance du manque d’eau (vrai ou induit) à un effet direct sur l’effet de ce phénomène naturel sur les plantes, un léger manque d’eau dans la plante aura peu ou pas d’effet sur les activités physiologiques ou biologiques de la plante, par contre un manque important d’eau peut avoir des effets graves et irréversibles sur les plantes.
Manière de la survenance : une survenance progressive de stress hydrique permet aux plantes de se préparer et s’acclimater à ce changement dans la disponibilité de l’humidité et par conséquent les dégâts ou les dommages peuvent être plus doux, par contre un stress brutal qui surprend les plantes aura toujours un effet important sur les plantes.
Durée de stress hydrique : la durée de phénomène climatique en cause (de manque d’eau) aura également son impact sur l’importance de l’effet de stress hydrique sur les plantes.
NB. : Plus la durée des régulations physiologiques et morphologiques dans la plante sont longues plus leur effet est important.
Nous pouvons ajouter également l’effet des Températures et de niveau de la salinité au sol : les hautes températures pendant le stress ainsi que le niveau de la salinité au sol (sols salins ou moyennement salins) aggravent l’effet de stress hydrique (vrai manque d’eau) sur la plante.
Actions à envisager après un stress hydrique
Après le passage d’un stress hydrique, il faut prévoir quelques pratiques et actions afin d’atténuer son effet sur les cultures végétales et par conséquent limiter les dégâts de stress sur les plantes et éviter les pertes importantes de rendement, ces actions ou pratiques sont :

Bonne gestion d’irrigation :
Il faut bien gérer l’irrigation des parcelles après le stress hydrique afin de permettre aux plantes de s’adapter au nouvel état d’eau (abondance d’eau) et éviter le choc hydrique qui causera à son tour des dommages significatifs sur les plantes.
Donc, il faut augmenter la dose d’irrigation progressivement jusqu’à l’arrivée aux niveaux corrects (besoins des cultures), la dose d’irrigation initiale dépend de niveau de stress.
Fertilisation équilibrée :
La fertilisation des plantes à son rôle également, que ce soit avant le stress (elle joue un rôle clé dans la résistance des plantes au stress hydrique) ou après, alors après la survenance de stress, il est préférable d’ajuster l’équilibre des éléments fertilisants (surtout les macroéléments NPK) en fonction de stade de la culture et de la dose d’irrigation et surtout favoriser les fonctions physiologiques sensibles.
NB.
- Qu’avant la survenance de stress hydrique, il faut que la composition minéralogique des cultures ou des plantes soit équilibrée et correcte, une pauvre fertilisation potassique rend les plantes sensibles aux stress abiotiques notamment le stress hydrique.
- Favoriser les engrais à faible pouvoir osmotique afin de permettre aux plantes d’absorber l’eau facilement (réduire ou éviter surtout les engrais à base des nitrates ou de chlorure).
Pulvérisation des biostimulants :
Après un stress hydrique, il est recommandé également de renforcer le système de défense des plantes (SDF), d’aider ces dernières à reprendre leur croissance et développement normal et rattraper le retard lié au stress.
Dans cet objectif qu’il faut prévoir des applications de :
Acides aminés : les acides aminés sont des éléments clés dans les fonctions biologiques et physiologiques des plantes, l’apport de ces éléments aux plantes après la survenance de stress permet d’assurer la rapidité de la reprise de la croissance et de développement normal des plantes et par conséquent atténuer l’effet de stress sur les cultures.
Fertilisation foliaire : des apports foliaires des engrais sont également recommandés afin de favoriser le redressement rapide de niveau des éléments fertilisants dans les plantes, les apports foliaires peuvent concerner tous les éléments essentiels.
Stimulateurs de croissance : et finalement nous avons également l’utilisation ou l’application des stimulateurs de croissance.
Dans l’objectif toujours de permettre une croissance normale des plantes et un déroulement correct de différents stades des cultures après le stress, l’utilisation des stimulateurs de croissance permet de favoriser la croissance et le développement des plantes après ce phénomène naturel.
Conclusion
A la fin de cet article nous tenons à signaler que pour faire face aux effets de stress hydrique sur les cultures, il faut utiliser une approche intégrée qui permet l’utilisation combinée de plusieurs techniques parmi celles citées ci-dessus afin d’être efficace et de réussir à atténuer ou d’éviter carrément l’effet de stress hydrique sur les cultures.
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