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Les psylles ravageurs ou phytophages ce sont des insectes de petite taille qui peuvent attaquer plusieurs cultures, ils attaquent essentiellement la partie aérienne des végétaux (feuilles, bourgeons et tiges).

Il existe plusieurs espèces de psylles ravageurs qui peuvent attaquer les cultures en production végétale, ces espèces appartiennent à l’ordre des Homoptères (Hémiptères) et à la famille des Psyllidae, les espèces les plus importantes appartiennent à deux principaux genres qui sont : Cacopsylla spp.  (ex. psylles d’agrumes, psylles de poires, psylle de l’olivier (ancien Euphyllura)…etc.), Bactericera spp. (ex. psylle de pomme de terre).

Psylles ravageurs

Les psylles sont des espèces d’insectes qui ont une forme ovale et une apparence qui se rassemble à la forme des cicadelles ou pucerons, ils sont très actifs mais se déplacent généralement très lentement et en sautant, les principales couleurs des espèces de psylles ravageurs sont le vert, jaune et brun, varient en fonction d’espèce et de stade de développement, et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.

Dans cet article nous allons présenter les psylles ravageurs, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.

Les psylles ravageurs sont des insectes appartiennent à l’ordre des Hémiptères et à la superfamille des Psylloidea, ils sont des insectes piqueurs-suceurs de la sève des plantes et sont caractérisés par une petite taille qui peut varier chez les adultes entre 2 et 5 mm de long.

Psylles ravageurs

Le cycle de vie des psylles est semblable entre les mâles et les femelles, la reproduction chez les psylles est ovipare, les psylles subissent pendant leur cycle de vie plusieurs mues pendant les stades larvaires (nymphes) pour acquérir les ailes.

La durée de cycle de vie des psylles et le nombre de génération par ans dépendent essentiellement des conditions climatiques, ils varient entre une seule génération par année jusqu’à 16 générations par année.

Psylles ravageurs

La majorité des espèces de psylles sont caractérisées par la production d’un amas de cire filamenteuse blanche qui sert pour la protection et également la production d’une substance sucrée dite miellat collant.

Le miellat collant sert pour attirer les insectes essentiellement les fourmis qui repoussent les prédateurs des psylles et par conséquent permettent la protection de ces derniers.

Les symptômes des attaques des psylles se présentent sous forme de :

  • Présence de la cire blanche sur les feuilles et les bourgeons.
  • Jaunissement et chute des feuilles.
  • Tâches nécrotiques (mort des tissus végétaux).
  • Déformations et enroulement des jeunes pousses.
  • Chute des bourgeons floraux.
  • Réduction ou l’arrêt de la croissance et de développement de la plante en fonction de l’attaque (affaiblissement de la plante).
  • Installation de la fumagine sur les secrétions des psylles (miellat),
  • Réduction de la photosynthèse à cause de la fumagine.

Les psylles peuvent être des vecteurs potentiels de maladies graves telles que : Chip zébrée chez la pomme de terre et la Tomate, Pear decline phytoplasma de poirier, Maladie du dragon jaune (HLB) …etc.

Les différentes espèces des psylles ravageurs ont généralement les mêmes conditions favorables à la vie (croissance et développement), ces conditions favorables à la vie des psylles sont :

Climat doux : Les psylles préfèrent généralement des conditions douces, les températures qui varient entre 20 et 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction.

Climat humide : les psylles préfèrent un climat frais avec une humidité moyenne (pas trop élevée), l’humidité favorise la survie des psylles, elles sont souvent plus actives et se reproduisent davantage lorsque l’humidité relative est moyenne (généralement au printemps).

Présence des plantes hôtes potentielles : Bien que les psylles soient spécifiques aux espèces végétales, néanmoins existe des espèces de psylles qui sont polyphages, alors la présence d’un large choix des plantes hôtes des psylles est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être des cultures ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des psylles), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des psylles.

Les psylles ravageurs attaquent un bon nombre de cultures, et existe des espèces de psylles qui peuvent attaquer plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques des psylles sont :

  • Agrumes.
  • Olivier.
  • Arbres fruitiers à pépins : poirier.
  • Pomme de terre, Tomate et Poivron.

NB. Les psylles peuvent attaquées d’autres cultures mais ne constituent pas des ravageurs importants.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les psylles, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.

Les traitements contre les psylles sont généralement interactifs (présence de ravageur), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques des psylles.

Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les psylles et surtout pour diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives :

La première technique utilisée est d’éviter l’introduction de l’insecte dans les parcelles, ceci à travers un examen minutieux des plants achetés ainsi qu’il faut bien nettoyer les machines agricoles en cas d’une utilisation collective.

Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels : coccinelles, les chrysopes, les punaises prédatrices, syrphes…etc.).

Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de casser le cycle des psylles et par conséquent réduire leur population. 

Désherbage : l’élimination des plantes hôtes alternatives est un moyen efficace pour réduire la population des psylles.

Bonne gestion de la fertilisation : une fertilisation mal gérée surtout l’utilisation d’une fertilisation azotée excédentaire rend les plantes attractives et vulnérables aux psylles ravageurs.

Traitement chimique :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les psylles ravageurs (ex. : Thiacloprid, Spirodiclofène, Phosmet, Mercaptodiméthur, Diméthoate, Deltaméthrine, Lambda cyhalothrine, Fenthion, Malathion…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Les pièges collants ou pièges englués jaunes sont des outils idéaux pour surveiller les vols des psylles adultes ainsi que de réduire leur population, la détection des premiers vols de psylles ravageurs aide énormément pour le contrôle de cet insecte.
  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

Méthode de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

La lutte biologique contre les psylles passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs naturels des psylles tels que : les coccinelles, les chrysopes, les punaises prédatrices, syrphes…etc.

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