Généralités
Les systèmes évolutifs ou vivants sont des systèmes en évolution continue, les jardins ne font pas l’exception et sont également des systèmes qui évoluent en permanence suite aux conditions climatiques ou bien aux activités humaines (les pratiques culturales ou de jardinage).
Il existe des indicateurs qui aident les jardiniers à suivre cette évolution et par conséquent bien gérer leurs jardins, parmi ces indicateurs nous trouvons les plantes bio-indicatrices.
Les bio-indicateurs constituent le tableau de bord d’un jardinier, lui permettent d’avoir une idée sur la composition et les caractéristiques physico-chimiques de l’environnement naturel de leurs jardins particulièrement le sol.
Les bio-indicateurs peuvent être des végétaux (supérieurs ou inferieures) ou bien des animaux tel que le cas de la présence des taupins qui indiquent l’attaque de la pelouse par les vers blancs ou également la présence des fourmis qui indiquent l’attaque des plantes par les puceron.
Dans cet article nous allons s’intéresser au plantes bio-indicatrices de jardin et nous allons présenter ces dernières, les données qui peuvent être récupérer de leur présence, quelques exemples des plantes bio-indicatrices et finalement les précautions et conseils à tenir compte pour une utilisation correcte de ces plantes.
Table des matières :
Présentation des plantes bio-indicatrices
Les plantes bio-indicatrices sont des plantes caractéristiques d’un milieu bien précis, elles appartiennent généralement aux plantes adventices spontanées.
Ces plantes sont adaptées aux conditions climatiques et pédologiques particulières, soit par le fait qu’elles ont des besoins particuliers ou bien simplement qu’elles ont développées les moyens nécessaires pour vivre dans des conditions particulières.
La présence d’un type de plante bio-indicatrice doit être représentatif pour que sa présence soit prise en considération, la présence simplement de quelques individus ne peuvent pas forcément indiqués quelque chose.
Pour qu’une plante soit indicatrice doit être abondante dans le milieu et doit être présente sur tout un espace homogène.
L’évolution de la flore bio-indicatrice aux jardins suit l’évolution des conditions de milieu et l’apparition de nouvelles plantes bio-indicatrices en faible nombre peut indiquer le début de changement de la flore et par conséquent des conditions de milieu.
Pourquoi ce type sont des plantes bio-indicatrices ? :
Les plantes sont bio-indicatrices car elles ont des conditions de vie particulières, ceci dit que pas n’importe qu’elle plante dominante dans un milieu donné est une plante bio-indicatrice, ce phénomène peut avoir relation avec le pouvoir concurrentiel de la plante ou bien l’absence d’une grande variabilité des graines dans le stock semencier de la parcelle.
Données récupérées de la présence des plantes bio-indicatrices
La présence des plantes bio-indicatrices peut révéler quelques informations sur les conditions pédoclimatique de la zone ou de la parcelle, la présence de ces plantes peut donner une idée sur :
L’état chimique de sol :
- La richesse et pauvreté de sol en éléments fertilisants.
- Le Ph de sol (acide ou calcaire).
- La salinité de sol.
- Le pourcentage de la matière organique.
- …etc.
État physique de sol (structure et texture de sol) :
- Sol compact.
- Sol asphyxiant.
- Sol lourd.
- Sol léger.
- Obstacles physiques au sol.
- Porosité de sol.
- …etc.
L’état microbiologique de sol :
- Faune de sol.
- Micro-organismes de sol.
Exemples des plantes bio-indicatrices
Chiendent (Elytrigia campestris) :
Le chiendent des champs est une plante vivace très adaptée aux sols compacts et riches en azote nitrique et en potasse
Liseron (Calystegia sepium) :

Le liseron des champs est une plante caractéristique des sols compacts, asphyxient et riche en matière organique.
Mouron (Stellaria media) :

Le mouron des oiseaux est une espèce végétale indicatrice d’un bon sol, équilibré et en bon état.
Ortie (Urtica dioica) :

L’ortie ou la grande ortie est une plante qui colonise les sols riches en matière organique et très humides.
Pissenlit (Taraxacum officinale) :

Le pissenlit est une plante des sols compacts dont la matière organique animale est excédentaire et se situe dans les environnements froids.
Plantain Spp. (Plantago) :

Le plantain est une espèce caractéristique des sols compacts, à structure tassée et sont hydro-morphes.
Pourpier (Portulaca oleracea) :

Le pourpier est une plante des sols à texture légère vulnérable à l’érosion et au compactage.
Renoncule (Ranunculus repens) :

L’avant dernier exemple de plante dans cet article est la renoncule rampante qui est une espèce adaptée aux sols hydro-morphes avec un grand risque de compactage, très lessivant et par conséquent sont des sols pauvres en minéraux et très riche voir excédentaires en matière organique.
Rumex (Rumex obtusifolius) :

Et finalement nous avons le fameux rumex, cette dernière est indicatrice des sols acides, hydro-morphes et asphyxient.
Précautions et conseils
Afin de profiter au maximum des indications de la présence de ces plantes aux jardins, il faut :
- Confirmer les constats ou informations indiquées par les analyses de sol.
- Être attentif aux changements de la flore adventice de sol.
- Bien identifier les espèces bio-indicatrices.
- Intervenir pour corriger les anomalies si nécessaires.
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