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Les Courtilières ravageuses des cultures sont des insectes de sol qui passent tous les stades de leur cycle de vie au sol (larves et adultes, surtout les mâles, sinon les femelles volent durant la période d’accouplement).

Elles peuvent attaquer un grand nombre de cultures et constituent un ravageur important pour plusieurs cultures, elles attaquent essentiellement la partie racinaire des végétaux (racines, collets, tubercules et bulbes).

La particularité de ce ravageur est qu’elles sont (les courtilières) à la fois des ravageurs et des auxiliaires, c’est-à-dire qu’elles jouent également un rôle des auxiliaires en contrôlant la population des insectes de sol tels que : les vers blancs, les vers gris, les vers fil de fer (taupins)…etc..

Il existe plusieurs espèces de Courtilières, qui appartiennent principalement à la famille des Gryllotalpidae.

Courtilières ravageuses

Les Courtilières causent les dégâts pendant tous les stades de leur cycle de vie (adulte et larves), et chaque espèce peut s’attaquer à plusieurs cultures.

Dans cet article nous allons présenter les Courtilières ravageuses, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.

Les Courtilières ravageuses appelées également grillons-taupes (nom commun), sont des insectes de sol de la famille des Gryllotalpidae, il existe plusieurs espèces de Courtilières et l’espèce la plus connue et la plus redoutée en production végétale est : Gryllotalpa gryllotalpa.

Les Courtilières sont des insectes d’une taille d’adulte qui varie entre 3 à 5 cm de long, et sont de couleur brunâtre.

Elles sont bien adaptées au creusement et à la fouille grâce à leur morphologie de la tête munie de puissantes mandibules et des pattes avant fortement développées et se nourrissent des racines, rhizomes et tubercules de plantes.

Les larves des courtilières ont une forme semblable à celle d’adulte sauf qu’elles sont dépourvues d’ailes, les courtilières ont un cycle de vie qui se compose de stades œufs, larves, nymphe et adulte.

Courtilières ravageuses

Les insectes femelles à l’âge adulte pondent les œufs (durant le printemps et l’été) dans des nids souterrains préparés à cet objectif, après l’éclosion des œufs, les larves sortent et passent par plusieurs stades larvaires pendant une période qui varie entre 1 à 2 ans (en fonction des conditions climatiques).

A la fin des stades larvaires, les courtilières se transforment en nymphes pour se métamorphosées en adultes (stade rapide) et finalement les adultes sortent des nymphes généralement pendant le printemps et l’été.

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A leur sortie, les insectes adultes peuvent s’accoupler, les femelles pondent les œufs et le cycle recommence.

Les symptômes des attaques des Courtilières se présentent sous forme de :

  • Présence des insectes au sol.
  • Présence des galeries dans le sol.
  • Affaiblissement général des plantes.
  • Jaunissement et flétrissement des feuilles et de la plante entière en fonction de l’attaque.
  • Mort prématurée des plantes dans quelques cas (plantes entièrement détachées ou sectionnées).
  • Racines endommagées.
  • Présence de galeries dans les tubercules et les organes souterrains de plantes.

Les Courtilières ravageuses sont des insectes qui ont généralement pour toutes les espèces les mêmes conditions favorables à la vie (la croissance et développement), ces conditions favorables à la vie des Courtilières sont :

Climat doux : Les Courtilières préfèrent généralement des conditions climatiques douces (printemps et été doux), les températures qui varient entre 20 à 25 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.

Sol humide : une humidité moyennement élevée favorise la survie des Courtilières, elles sont souvent plus actives et se reproduisent davantage lorsque l’humidité au sol est moyennement élevée, les sols secs ou inondés d’eau peuvent nuire aux Courtilières.

Présence des plantes hôtes potentielles : La présence d’un large choix de plantes hôtes préférables par les Courtilières est un facteur favorable, les plantes hôtes peuvent être des cultures ou bien des adventices.

Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs des Courtilières), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération des Courtilières.

Sols légers et drainant : les sols légers et drainant sont les préférer des insectes de sol notamment les courtilières, du fait que les conditions au sol sont favorables à la vie de ces ravageurs ainsi que la ponte, creusement et les déplacements aux sols.

Les Courtilières ravageuses attaquent un grand nombre de cultures, et chaque espèce de Courtilières peut attaquer un ou plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques des Courtilières sont :

  • Cultures maraîchères telles que la pomme de terre.
  • Cultures légumières telles que la carotte.

Les Courtilières peuvent attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important.

Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre les Courtilières, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.

Les traitements contre les Courtilières sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques de Courtilières.

Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre les Courtilières et surtout diminuer les interventions chimiques.

Mesures préventives :

La première technique utilisée est le travail de sol ou le labour qui permet d’exposer les courtilières aux conditions climatiques difficiles, les exposer également aux prédateurs naturels tels que les oiseaux ainsi que détruire les galeries de courtilières au sol.

Courtilières ravageuses

Favoriser la biodiversité de la faune, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels tels que : les scarabées, les guêpes…etc.).

Désherbage de la parcelle : afin de réduire la diversité des hôtes des Courtilières, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.

Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de couper ou casser le cycle des Courtilières et par conséquent réduire leur population. 

Inondation contrôlée de sol : l’inondation des galeries des courtilières perturbe leur cycle de vie, alors une ou plusieurs irrigations abondantes pendant le printemps ou l’été peuvent rendre les conditions au sol défavorables aux courtilières.

Traitements chimiques :

Il existe plusieurs matières actives efficaces contre les Courtilières ravageuses (ex. : Chlorpyrifos, Ethoprophos…etc.).

Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.

Noté bien que :

  • Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
  • Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.

Méthodes de lutte biologique :

Pour les méthodes de lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.

La lutte biologique contre les Courtilières passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs naturels ou parasitoïdes de Courtilières (tels que : guêpes, nématodes…etc.).

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