Généralités
Le Cléone mendiant ravageur est un insecte coléoptère d’une taille moyenne, il s’alimente sur les feuilles pendant les stades adultes et sur les racines pendant les stades larvaires, il peut attaquer plusieurs cultures mais particulièrement fréquent chez la betterave sucrière.

Le Cléone mendiant connu sous son nom scientifique « Conorhynchus mendicus ou Cleonus mendicus», est un ravageur qui appartient à la famille des Curculionidae, il s’alimente ou s’attaque à la partie aérienne (feuilles) ainsi que celle racinaire des plantes.
Il constitue un ravageur important pour plusieurs cultures et particulièrement pour la betterave sucrière, il est très redoutable surtout lorsque les conditions climatiques sont favorables.
Dans cet article nous allons présenter le Cléone mendiant ravageur, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Table des matières :
Description de Cléone mendiant ravageur
Le Cléone mendiant ravageur est un insecte coléoptère qui appartient à la famille des Curculionidae, et c’est un ravageur très redouté en production végétale à cause des dommages importantes qui peut causer aux cultures surtout pour les rendements.
Ce coléoptère est un insecte d’une taille d’adulte qui varie entre 10 à 20 mm de long, caractérisé par une couleur brune ou grisâtre et un corps robuste et ride, les adultes de ce ravageur s’attaquent essentiellement aux feuilles.

Les larves de ce ravageur sont des vers d’une couleur blanchâtre avec une tête brune, elles peuvent arriver à une taille de 15 mm, elles s’attaquent uniquement aux racines de plantes.
La durée de cycle de vie de Cléone mendiant ravageur varie en fonction des conditions de milieu surtout les conditions climatiques (il est généralement accélérer par les conditions favorables), et il se compose de plusieurs stades qui sont : œufs, larves, nymphe et adultes.
Le Cléone mendiant est un ravageur qui apparait pendant l’automne, l’hivernation de ce ravageur se fait généralement au sol sous forme des individus adultes cachés au sol (dans des coques terreuses).
Les dégâts sont causés à la fois par les adultes et les larves, les adultes après la chrysalide commencent directement à dévorer les feuilles des plantes, par contre les larves après l’éclosion des œufs passent par plusieurs stades larvaires durant lesquelles s’attaquent aux racines de plantes, ensuite passent par la nymphose (au sol) avant de devenir des adultes.
Les femelles adultes de Cléone mendiant ravageur pondent les œufs au sol à proximité des racines de plantes, après l’éclosion des œufs, les larves s’orientent directement vers les racines et commencent à s’alimenter sur ces dernières (les galeries dans les racines est le symptôme le plus important des attaques de Cléone mendiant).
À la fin des stades larvaires, les larves ou chenilles quittent les racines vers le sol pour passer en nymphes et se transformer en adultes.
La reproduction chez le Cléone mendiant ravageur est ovipare, à la sortie des petits coléoptères après la nymphose, commencent l’accouplement et les femelles pondent en suite les œufs au sol et le cycle recommence.
Symptômes et dégâts de Cléone mendiant ravageur
Les symptômes des attaques de Cléone mendiant ravageur se présentent sous forme de :

- Présence des adultes sur ou à côté des plantes.
- Présence des larves et des galeries dans les racines, les galeries sont creusées souvent perpendiculaire à l’axe de la racine.
- Consommation des jeunes plantules par les adultes.
- Dessèchement des racines, affaiblissement général des plantes, jaunissement, flétrissement et la mort prématurée de jeunes plantes.
- Réduction de rendement des parcelles.
Conditions favorables au Cléone mendiant ravageur
Les conditions favorables à la vie de Cléone mendiant ravageur sont :
Climat doux à légèrement chaud : Le Cléone mendiant préfère généralement des conditions climatiques douces à légèrement chaudes, les températures qui varient entre 15 à 30 °C accélèrent leur cycle de reproduction et de vie.
Humidité moyenne : Le Cléone mendiant préfère un climat frais avec une humidité moyenne (généralement en automne et au printemps).
Présence des hôtes potentielles : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par le Cléone mendiant est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien les adventices.
Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs de Cléone mendiant), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération de Cléone mendiant.
Cultures sensibles au Cléone mendiant ravageur
Le Cléone mendiant ravageur attaque plusieurs cultures végétales, et il est redoutable particulièrement chez les plantes de la famille des Amaranthaceae, particulièrement la betterave à sucre.

NB. Que le Cléone mendiant peut attaquer d’autres cultures, mais ne constituent pas un ravageur important ou principal.
Méthodes de lutte conte le Cléone mendiant ravageur
Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre le Cléone mendiant ravageur, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.
Les traitements contre le Cléone mendiant sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe également des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques de Cléone mendiant.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre le Cléone mendiant ravageur et surtout diminuer les interventions chimiques.
Mesures préventives :
La première technique utilisée est de Favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels).
Eviter l’introduction de cet insecte dans les parcelles à travers un examen minutieux des outils agricoles en cas d’une utilisation collective (à nettoyer efficacement).
Bon nettoyage des parcelles : Afin de réduire la diversité des hôtes de Cléone mendiant ravageur, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.
Rotation des cultures : la rotation des cultures permet de casser le cycle de ce ravageur et par conséquent réduire sa pression et présence dans la parcelle, cette technique doit obligatoirement être en association avec le désherbage.
Labour des parcelles : le travail de sol permet d’exposer les larves et les adultes de ce ravageur aux aléas climatiques difficiles ainsi qu’aux prédateurs naturels.
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre le Cléone mendiant ravageur (ex. : Lambda-cyhalothrine, Deltaméthrine, Indoxacarbe, Alphacyperméthrine, Malathion, Chlorpyriphos-éthyl, Cyperméthrine…etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de la lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler ici, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.
La lutte biologique contre Le Cléone mendiant passe surtout par l’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs, parasitoïdes ou des pathogènes de ce ravageur.
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