Généralités
La Drosophile suzukii ravageuse est une petite mouche connue en pratique également par le nom de la « mouche du vinaigre », les larves de cet insecte s’alimentent sur les fruits à chair molle particulièrement les baies (ils peuvent attaquer plusieurs cultures).

La Drosophile suzukii est un ravageur problématique surtout pendant les stades larvaires, elle appartient à la famille des Drosophilidae, les larves s’alimentent ou s’attaquent particulièrement aux fruits.
La Drosophile suzukii qui s’appelle également Drosophila suzukii, c’est une petite mouche dont les larves s’attaquent aux fruits de plusieurs cultures notamment les fruits rouges.
Elle constitue un ravageur important pour plusieurs cultures et elle est très redoutable particulièrement lorsque les conditions climatiques sont favorables.
Dans cet article nous allons présenter La Drosophile suzukii ravageuse, les cultures sensibles et finalement les techniques de lutte.
Table des matières :
Description de la Drosophile suzukii ravageuse
La Drosophile suzukii ravageuse désigne une petite mouche qui appartient à la famille des Drosophilidae, c’est un ravageur très redouté en production végétale à cause des dommages importantes qui peut causer aux cultures surtout pour les rendements.
La mouche est un insecte d’une taille d’adulte qui varie entre 2 à 3 mm de long, la couleur des adultes est brune avec des yeux rouges, les mâles et les femelles sont des individus ailés avec une particularité chez les mâles qui se caractérisent par des taches sombres sur l’extrémité arrière extérieure des ailes (une sur chaque aile).

Les larves sont d’une couleur blanc-crème (translucides), elles peuvent arriver à une taille de 5 mm de long, et se différencient sur les autres larves par leur spécialité d’attaquer uniquement les fruits à chaire molle, mûrs et sains.
L’hivernation de ce ravageur se fait généralement sous forme d’adultes qui se cachent dans des endroits sûrs tels que : la végétation dense, les écorces, forets…etc.
Les dégâts sont causés essentiellement par les larves des mouches, les larves après l’éclosion des œufs passent par plusieurs stades larvaires (à l’intérieur des fruits) et nymphose (sur ou à l’intérieur des fruits) avant de devenir des adultes.
La durée de cycle de vie de Drosophile suzukii ravageuse varie en fonction des conditions de milieu surtout les conditions climatiques (il est généralement accélérer par les conditions favorables), ce sont des ravageuses qui apparaissent particulièrement en période de maturation des fruits (généralement entre la fin de printemps et le début de l’automne).
Les femelles adultes de la Drosophile suzukii ravageuse pondent les œufs sous la peau des fruits, après l’éclosion des œufs, les larves commencent à s’alimenter sur la chair des fruits (le pourrissement des fruits est le symptôme le plus important des attaques de la Drosophile suzukii).
À la fin des stades larvaires, les larves se nymphosent dans les fruits pour se transformer en adultes.
La reproduction chez la Drosophile suzukii est ovipare, à la sortie des petites mouches des pupes, commencent l’accouplement et les femelles pondent en suite les œufs dans les fruits et le cycle recommence.
Symptômes et dégâts de la Drosophile suzukii ravageuse
Les symptômes des attaques de la Drosophile suzukii se présentent sous forme de :

- Présence des mouches sur ou à côté des plantes.
- Consommation de la chair des fruits et la présence des larves dans les fruits attaqués.
- Ramollissement et le pourrissement des fruits attaqués.
- Chute prématurée des fruits.
- Réduction de rendement des arbres ou parcelles.
Nous pouvons observer également la déformation des fruits attaqués.
Conditions favorables à la Drosophile suzukii ravageuse
Les conditions favorables à la vie de la Drosophile suzukii ravageuse sont :
Climat doux : La Drosophile suzukii préfère généralement des conditions climatiques douces, les températures qui varient entre 20 à 25 °C accélèrent son cycle de reproduction et de vie (généralement au printemps, l’été frais et l’automne).
Humidité élevée : La Drosophile suzukii préfère un climat frais avec une humidité élevée, l’humidité favorise sa survie, elle est très active et se reproduit d’avantage lorsque l’humidité relative est élevée.
Conditions climatiques stables : surtout au moment des vols, l’absence des vents violents favorise le vol et l’accouplement de la Drosophile suzukii.
Abondance des fruits mûrs (hôtes potentielles) : La présence d’un large choix des plantes hôtes préférables par la Drosophile suzukii (fruits pour l’alimentation) est un facteur favorable, ces plantes hôtes peuvent être les cultures ou bien les adventices.
Absence de prédateurs naturels : l’utilisation intensive et non raisonnée des pesticides affecte négativement la présence des insectes auxiliaires (prédateurs de la Drosophile suzukii), alors l’absence de ces derniers perturbe l’équilibre naturel de la faune et par conséquent favorise la prolifération de la Drosophile suzukii.
Cultures sensibles à la Drosophile suzukii ravageuse
La Drosophile suzukii ravageuse attaque plusieurs cultures végétales, les principales cultures sensibles aux attaques de la Drosophile suzukii sont principalement les Fruits rouges : le Fraisier, Framboisier, mûrier et Myrtillier.

La Drosophile suzukii peut attaquer d’autres cultures (cerisier, prunier, raisin…etc.), mais ne constituent pas un ravageur important ou principale.
Méthodes de lutte contre la Drosophile suzukii ravageuse
Il existe plusieurs types de lutte utilisés contre la Drosophile suzukii, et le choix d’un type ou d’un autre dépend des cultures, mode de conduite et aux conditions de milieu.
Les traitements contre la Drosophile suzukii sont généralement interactifs (présence de l’insecte), néanmoins il existe également des mesures préventives qui permettent de limiter la présence et les attaques de la Drosophile suzukii ravageuse.
Il est recommandé d’utiliser une approche intégrée pour lutter efficacement contre la Drosophile suzukii et surtout diminuer les interventions chimiques.
Mesures préventives :
La première technique utilisée est de favoriser la biodiversité de la faune des parcelles, notamment les insectes auxiliaires (prédateurs naturels).
Bon nettoyage des parcelles :
- Afin de réduire la diversité des hôtes de la Drosophile suzukii, il faut faire un bon désherbage de la parcelle et de lutter principalement contre les hôtes secondaires de ce ravageur.
- Il faut ramasser et éliminer les fruits attaqués qui tombent au sol ou qui restent collés aux arbres afin de réduire la présence de ce ravageur dans les parcelles (Cas de la localisation des attaques dans un foyer limité).
Utilisation des pièges : Il est recommandé d’utiliser des pièges à appât attractif (vinaigre de cidre, levure et sucre…etc.) ou collants pour capturer les adultes ainsi que surveiller l’activité de cet insecte et détecter les premiers vols afin d’établir un programme de lutte efficace.
Bonne gestion de la taille : il faut bien gérer la taille des arbres et arbustes afin d’éviter les endroits denses avec des conditions favorables à la prolifération de ce ravageur.
Aération des plants : il faut éviter les plantations denses pour les cultures sensibles surtout dans les zones les plus vulnérables, il faut plutôt garder une bonne distance entre les arbres afin d’assurer l’aération et l’ensoleillement.
Bonne gestion de l’humidité dans les parcelles : il faut bien gérer l’irrigation et éviter les irrigations excédentaires ou aériennes (aspersion, pivot…etc.) pour les cultures sensibles ainsi qu’il faut éviter les stagnations d’eau dans les parcelles.
Traitements chimiques :
Il existe plusieurs matières actives efficaces contre la Drosophile suzukii ravageuse (ex. : Spinetoram, Pyrèthre, Azadirachtine, Cyantraniliprole …etc.).
Il est recommandé de se renseigner auprès d’un conseiller commercial pour avoir plus de détails sur les produits et les doses.
Noté bien que :
- Il faut alterner entre plusieurs matières actives, au moins entre trois matières actives pour éviter le problème de la tolérance ou résistance de ce ravageur.
- Il faut respecter les bonnes pratiques phytosanitaires.
Méthodes de lutte biologique :
Pour les méthodes de la lutte biologique, nous n’allons pas trop les détailler, nous allons les présentées seulement pour que vous sachiez qu’elles existent, sinon elles ne sont pas accessibles à tout le monde ainsi que leur efficacité demandent beaucoup de technicité et des conditions particulières.
La lutte biologique contre la Drosophile suzukii ravageuse passe surtout par :
- L’introduction ou les lâchers des insectes prédateurs ou parasitoïdes (tels que : chrysope, Punaises, carabes…etc.) qui peuvent attaquer les larves de ce ravageur.
- Ou bien par l’utilisation des matières actives biologiques efficace contre les adultes de la Drosophile suzukii ravageuse.
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